La police de Francfort, en Allemagne, est dans le viseur de la justice. Vingt agents du groupe d'actions spéciales, dont 19 en fonction, sont soupçonnés d'avoir diffusé de la propagande néo-nazie sur des groupes de discussion en ligne. Mercredi 9 juin, les domiciles de six d'entre eux ont été perquisitionnés.
L'enquête, ouverte en avril dernier, s'intéressait à l'origine à un policier de 38 ans, soupçonné de détenir et de diffuser des images à caractère pédophile. Les investigations ont révélé qu'il était actif sur des groupes de discussion au sein desquels des membres des forces de l'ordre s'échangeaient de la propagande néo-nazie.
Parmi les contributeurs de ces forums, actifs entre 2016 et 2019, 19 agents actuellement en poste et un ancien membre du groupe d'actions spéciales de Francfort ont été identifiés.
19 policiers suspendus
Trois d'entre eux, supérieurs hiérarchiques des 17 autres, sont également soupçonnés d'entrave à la justice. Leur position les obligeaient à dénoncer les agissements présumés de leurs collègues, ce qu'ils n'ont pas fait.
En attendant un éventuel procès, tous les agents en fonction impliqués ont été suspendus. Ce n'est pas la première fois que les autorités allemandes sont amenées à prendre ce genre de décisions.
Un groupe similaire a été démantelé fin septembre 2020 à Berlin et une trentaine de policiers a aussi été suspendue en Rhénanie du Nord-Westphalie. Ces derniers s'envoyaient des photos d'Adolf Hitler, des drapeaux du IIIe Reich et des crois gammées sur Whatsapp.