Une longue liste de chefs d'Etat invités par la Maison Blanche avec un but : montrer que les Etats-Unis veulent mener la charge dans la lutte contre le réchauffement climatique après le départ de Donald Trump. Joe Biden organise ce 22 avril, Journée de la Terre, un sommet sur le climat. Une initiative annoncée quelques jours après son arrivée au pouvoir.
Pour autant, si l'administration américaine a réussi le tour de force de réunir des dirigeants avec qui ses relations sont compliquées, comme Vladimir Poutine ou Xi Jinping, l'objectif ne semble pas de signer de nouveaux accords pour améliorer concrètement le combat contre le réchauffement climatique. Parmi les objectifs affichés par la Maison Blanche, l'on retrouve notamment : «galvaniser les efforts des principales économies pour réduire les émissions», ou encore la mise en avant des «bénéfices économiques de l'action climatique, avec une forte accentuation sur la création d'emploi».
L'enjeu est aussi et surtout éminemment politique pour Joe Biden. En effet l'environnement est un sujet majeur pour une partie de son camp démocrate, ainsi que, plus largement, pour le jeune électorat américain. D'après un sondage pour The Economist dévoilé le 13 avril dernier, 23% des 18-29 ans considèrent que le changement climatique est le problème le plus important à leurs yeux, soit plus que n'importe quel autre sujet, comme l'assurance santé (16%) ou encore l'économie (14%).
Des actions nécessaires pour Biden
Parmi ses promesses de campagne sur le sujet, l'on retrouve notamment la volonté de faire en sorte que les Etats-Unis soient neutres en carbone d'ici 2050. Pour autant, le 46ème président américain n'a pas accepté le «Green New Deal», plan très ambitieux sur le climat soutenu par Bernie Sanders et l'aile gauche du parti démocrate.
Ce sommet sera donc pour lui l'occasion de montrer son engagement sur les sujets environnementaux. Mais si les actions ne suivent pas, il n'est pas impossible que des élus progressistes commencent à montrer leur impatience. Cela est d'autant plus vrai à quelques mois du début de la campagne pour les élections de mi-mandat, prévues le 8 novembre 2022.