L’Inde connait une flambée de contaminations au Covid-19. L’une des raisons avancées pourrait être la propagation d’un variant indien, et plusieurs de ses mutations, qui semble plus contagieux.
Ce variant est apparu en octobre 2020 dans le centre du pays, a rapporté Sud Ouest. Il représente environ 11 % des cas positifs en Inde.
Dans l'État du Mahārāshtra, où se trouve Bombay, la capitale économique indienne, il a été décelé dans 60% des échantillons prélevés.
Baptisé B.1.617, il aurait également été repéré au Royaume-Uni, en Allemagne, en Belgique et en Irlande.
Il est parfois surnommé de «double mutant» à cause de mutations qu’il contient et qui se retrouvent dans un variant californien (L452R) mais aussi une autre mutation, E484K, proche de celle repérée dans les variants sud-africains et brésiliens. Mais des experts estiment cette appelation abusive dans la mesure où les mutations de ce variant indien sont déjà connues des scientifiques.
«personne ne connaît à ce stade la dangerosité du B.1.617»
Interrogé par Le Monde, Rakesh Mishra, directeur du Centre de biologie moléculaire et cellulaire a d'ailleurs invité à la retenue concernant ce variant indien car «personne ne connaît à ce stade la dangerosité du B.1.617, ni sa résistance ou non aux vaccins».
«A priori, l’immunité développée par une première contamination ou par le vaccin paraît à même de faire barrage à ce mutant, mais cela demande confirmation», a-t-il ajouté.
Ces sept derniers jours, l'Inde a recensé plus d'1,4 million de nouveaux cas de coronavirus, soit une hausse de 64% par rapport à la semaine précédente.
Face à cette montée des contaminations, le Royaume-Uni a interdit l'entrée au Royaume-Uni des voyageurs en provenance d'Inde, n'autorisant l'accès qu'aux résidents britanniques, qui devront payer de leur poche une quarantaine à l'hôtel.