Hier, la police new-yorkaise a tweeté la vidéo d'un homme frappant violemment une femme d'origine asiatique lundi, au coeur de Manhattan, et lancé un appel à témoins.
Cette nouvelle et terrible attaque s'ajoute à une série de violences anti-asiatiques qui embrasent les Etats-Unis. Les images ont été capturées par des caméras de surveillance peu avant midi depuis l'intérieur d'un bâtiment proche de Times Square. Elles montrent une femme âgée de 65 ans selon la police - dont l'identité n'a pas été précisée -, en train de marcher quand subitement, un homme s'approche d'elle, la fait tomber au sol puis lui assène plusieurs coups de pied à la tête avant de s'éloigner.
WANTED for ASSAULT: Do you know this guy? On 3/29/21 at approx 11:40 AM, in front of 360 W 43 St in Manhattan, the suspect punched and kicked a 65-year-old woman while making anti-Asian statements. Any info? DM @NYPDTips or anonymously call them at 800-577-TIPS. pic.twitter.com/WRE4kSHtRG
— NYPD NEWS (@NYPDnews) March 30, 2021
La vidéo montre aussi un homme assistant à la scène depuis l'intérieur de l'immeuble, rapidement rejoint par un autre. Alors que l'agresseur s'éloigne, on voit sur les dernières secondes de la vidéo l'un des hommes fermer la porte de l'immeuble.
Des insultes anti-asiatiques proférées
Hospitalisée avec le pelvis cassé, la victime souffre de multiples blessures. Son état était stable hier.
Toujours selon la police, l'homme qui l'a agressée a proféré des insultes anti-asiatiques contre elle, et l'unité spécialisée dans les crimes racistes est en charge de l'enquête.
Cette même unité recherche toujours un autre homme qui a lui frappé une femme dans une station de métro de Manhattan samedi soir. La femme n'a pas subi de blessure grave et a décliné toute assistance médicale. Là encore, l'agresseur a proféré des insultes anti-asiatiques, a précisé un porte-parole du NYPD.
Une agression «absolument effroyable»
Bill de Blasio, maire de New York, a qualifié mardi l'attaque de la veille d'«horrible» et «dégoûtante», tandis que le gouverneur de l'Etat la jugeait «absolument effroyable».
«La violence contre la communauté asiatique est malheureusement en train de devenir une épidémie dans notre Etat et notre pays, il faut que ça s'arrête», a estimé le gouverneur Andrew Cuomo dans un communiqué. «Nous devons y faire face ensemble et dénoncer d'une seule voix la haine et la violence sous toutes ses formes, où que nous la voyons». De son côté, le maire a appelé toute personne témoin de telles violences à «littéralement crier» pour «perturber» l'agresseur et «attirer l'attention».
A noter qu'il arrive très souvent que la victime, lorsqu'elle est en état de choc (également appelé «état de sidération»), soit dans l'incapacité de crier ou appeler à l'aide.
Depuis le début de la pandémie, les Etats-Unis font face à une recrudescence des crimes visant les personnes d'origine asiatique. Une violence renforcée par certains mots employés par l'ex-président Donald Trump, qui avait notamment qualifié le Covid-19 de «virus chinois» ou «peste chinoise».
Le 15 mars, un homme a abattu huit personnes, dont six femmes d'origine asiatique, dans la région d'Atlanta. Selon les statistiques officielles, la police new-yorkaise a enregistré neuf crimes «motivés par la haine» rien que pour la semaine du 15 au 21 mars, contre trois sur la même période de 2020.