Un joueur de rugby, évoluant au RC Tricastain (Drôme), a dénoncé les cris de singe dont il a été victime, le week-end dernier, en plein match.
Le racisme s’est malheureusement encore invité sur les terrains. Notamment ceux du rugby. Lors d’un match avec son club du RC Tricastain (Drôme) sur la pelouse de Montmélian (Savoie), le week-end dernier, Brahima Koita a été victime de cris de singe émanant des tribunes. Des actes regrettables que le troisième ligne, passé par Bobigny et Périgueux, a fermement dénoncé, en publiant une vidéo dans laquelle les cris sont clairement identifiables.
Je dénonce fermement les cris racistes dont j’ai été victime au stade de Montmélian.Le racisme n’a pas sa place dans le sport ni dans notre société – restons unis pour défendre le respect et l’égalité.
#ToléranceZéro #RespectPourTous #NonAuRacisme #Justice #Égalité @FranceRugby pic.twitter.com/bH7OnchS3p— bkworld93 (@bkworld93) November 12, 2024
«Je tiens à exprimer mon profond mécontentement et ma tristesse face aux cris de singe dont j’ai été victime lors de ma dernière apparition au stade de Montmélian. Ce comportement est non seulement inacceptable, mais il va à l’encontre des valeurs de respect et de dignité humaine que le sport doit promovoir», a-t-il écrit dans une lettre postée sur les réseaux sociaux.
Et le joueur de 22 ans a appelé à la mise en place de mesures pour éviter que ce genre de comportement ne se reproduise. «Je demande à ce que des mesures strictes soient prises pour garantir que de tels actes ne se reproduisent plus. Je reste déterminé à poursuivre mon engagement sportif et à défendre les valeurs d’égalité et de respect qui me sont chères», a ajouté Brahima Koita, qui a déposé plainte et reçu de nombreux messages de soutien.
Ces messages lui ont permis de s’apercevoir qu’il était loin d’être le seul. «Il y a eu aussi pas mal de gens qui m’ont écrit pour me dire que ça leur était arrivé également, je me suis rendu compte que ce n’était pas un fait isolé», a-t-il indiqué dans des propos rapportés par France Bleu.
De son côté, le club de l’Union Sportive Montmélian a exprimé sa «profonde tristesse» et sa «honte», tout en présentant ses excuses. «Le racisme n’a pas sa place ni sur nos terrains, ni dans notre société, et nous condamnons fermement tout comportement allant dans ce sens», ont écrit les dirigeants. Et une enquête interne a été ouverte pour tenter de retrouver les auteurs de ces cris de singe.