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La Corée du Nord installe des barrières électriques à sa frontière avec la Chine

Kim Jong-un a justifié cette décision par la crainte du coronavirus. Kim Jong-un a justifié cette décision par la crainte du coronavirus. [STR / KCNA VIA KNS / AFP]

La Corée du Nord s'isole encore un peu plus. Des barrières en béton et des câbles à haute tension sont en cours d'installation le long de sa frontière avec la Chine, destinées notamment à protéger le pays du coronavirus.

Les autorités «construisent des murs en béton plus hauts qu'un adulte et installent des fils de 3.300 volts tout au long de la zone», a affirmé une source au journal en ligne Daily NK. Cet ordre émane évidemment du leader nord-coréen Kim Jong-un, qui a pris cette décision le mois dernier lors d'un congrès de son Parti des travailleurs.

Le dictateur de 37 ans l'a justifiée notamment par la pandémie de coronavirus, qui officiellement épargne jusque-là la Corée du Nord (0 cas enregistré). «La pandémie est un ennemi invisible et la frontière (avec la Chine) est la ligne de front», a-t-il déclaré selon la même source. Il a expliqué que ces barrières électriques devaient être installées pour empêcher que le virus ne s'infiltre dans le pays, mais également pour dissuader les «ennemis internes et externes de causer des problèmes en Corée du Nord», selon Daily NK.

Empêcher les trafics et les passages

Ces barrières «sont là essentiellement pour empêcher les activités illégales à la frontière, telles que la contrebande et les passages frontaliers», indique encore cette source du journal en ligne. Les militaires qui y sont postés ne suffisent pas en effet à les entraver complètement, a souligné Kim Jong-un. Dès les premiers temps de son règne, le dirigeant nord-coréen, arrivé au pouvoir en 2011, avait fait installer des caméras de surveillance et des barbelés électriques à la frontière avec la Chine pour empêcher les défections.

Cette nouvelle mesure d'isolement peut faire craindre le pire pour la population nord-coréenne. Le 10 mars dernier, Tomás Ojea Quintana, rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits humains en Corée du Nord, alertait dans un rapport sur l'aggravation des violations des droits de l'Homme et des difficultés socio-économiques dans le pays, causée par les «les mesures radicales de confinement» prises par les autorités. Il disait craindre «une grave crise alimentaire», faisant état de «décès par famine» et d'une «hausse de la mendicité».

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