Grâce à son intense campagne de vaccination, qui a permis à plus de 45% de sa population de recevoir une injection, Israël sort enfin de son troisième confinement. L’État entame donc la réouverture progressive de ses commerces, mais avec un nouveau système : celui du «badge vert», qui limite les entrées aux seules personnes vaccinées.
Rouvrir les musées, salles de sport ou salles de spectacle… Un horizon qui parait encore bien loin pour la France, mais qui est déjà une réalité en Israël. Plus de 4 millions d’israéliens ont déjà reçu leur première injection du vaccin Pfizer contre le Covid-19 et 2,6 millions ont reçu la seconde.
Ce dimanche, l’État hébreu a décidé de rouvrir ce dimanche ses commerces et centres commerciaux, marchés. Cependant, pour certains d’entre eux, notamment les salles de sport, les habitants doivent présenter leur «badge vert», qui certifie qu’ils ont reçu les deux injections du vaccin depuis plus d’une semaine. Ce délai de sept jours correspond au temps que met en général l’organisme pour sécréter des anticorps du virus.
Les bars et restaurants encore fermés
Les israéliens peuvent donc télécharger ce «badge vert» sur le site du ministère de la Santé d’Israël, ou via une application dédiée. Il se présente sous la forme d’un code barre à présenter en version électronique ou papier pour rentrer dans certains lieux, notamment les salles de sport, les piscines, les cinémas et prochainement dans «les restaurants et les avions», a indiqué le premier ministre Benjamin Netanyahu.
Si de nombreux commerces ont pu rouvrir, les bars et restaurants restent encore fermés jusqu’au 7 mars, et à leur réouverture, ce système de «badge vert» sera alors appliqué. De même pour les vols internationaux qui ne devraient reprendre que le 6 mars prochain. Les collèges et lycées sont aussi toujours fermées et devraient également rouvrir aux alentours du 9 mars.
Interrogé ce matin sur le plateau de CNEWS, le professeur Cyrille Cohen, basé en Israël, a rappelé que ces mesures d’assouplissement dépendaient évidemment de l’évolution de la situation sanitaire, et notamment de la propagation du variant sud-africain, sur lequel les scientifiques ne savent pas encore si le vaccin est efficace.
En France et en Europe, la question de la mise en place d’un passeport vaccinal s’est imposée dans le débat public. Si, selon un récent sondage, les Français sont majoritairement pour la mise en place d’un passeport vaccinal pour voyager à l’étranger ou prendre les transports en commun, le gouvernement reste pour le moment réticent, et souhaite que la campagne de vaccination progresse avant de s’emparer de cette question.