Avoir 11 ans ne garantit pas une immunité contre les menaces de mort. C'est la réalité découverte par Francisco Vera, un jeune militant écologiste colombien. Celui-ci a en effet reçu des messages d'intimidation sur les réseaux sociaux.
Les menaces ont été publiées par un compte anonyme le 15 janvier dernier, alors que Francisco Vera venait de publier une vidéo demandant au gouvernement d'améliorer la connexion internet pour les jeunes élèves étudiants à domicile. Interviewé par la BBC, l'activiste a assuré accepter les critiques, mais a trouvé intolérable de telles techniques d'intimidation.
¡Regresaremos a clases virtuales!
Pero para que ésta educación virtual sea digna pedimos al Gobierno de @ivanduque garantizar conectividad en todos los territorios del país.@unicef @mineducacion#GobiernosParaLaVida #Covid_19 pic.twitter.com/4bKUvhYIa9— Francisco Vera Manzanares - #CiudadaníasParaLaVida (@franciscoactiv2) January 14, 2021
La situation a rapidement pris de l'ampleur en Colombie, explique le média britannique. Ainsi, les violences contre les défenseurs des droits de l'homme et les militants écologistes se multiplient ces derniers temps. Les menaces contre l'enfant sont le symbole d'une certaine ligne rouge qui a été franchie. «Menacer quelqu'un âgé de 11 ans vous montre juste que nous avons atteint un nouveau niveau d'intolérance et de manque de respect pour la liberté d'expression», s'est alarmée Lourdes Castro, qui documente ces attaques.
Une initiative qui a inspiré
Pour ne pas décourager Francisco Vera dans son combat, les Nations unies ont donc fait un geste. Michelle Bachelet, haut-commissaire pour les droits de l'homme a ainsi écrit et signé de sa main une lettre pour le féliciter de son engagement. Celle-ci assure dans le texte que le monde a besoin de plus de personnes jeunes comme lui, qui ont une «passion pour protéger la planète».
À noter que la médiatisation du jeune homme n'est pas nouvelle. Il est réputé dans son pays pour avoir fondé un groupe, les «gardiens de la vie» dans sa ville de naissance. Avec des amis, il ramassait des déchets dans la rue en chantant des slogans. De quoi inspirer jusqu'à 200 personnes qui ont rejoint son mouvement.