La planète a perdu 28 trillions (ou 28 mille milliards) de tonnes de glace entre 1994 et 2017. C'est le constat d'une nouvelle étude de chercheurs britanniques, parue ce 25 janvier dans la revue scientifique La Cryosphère.
Et à en croire le détail de l'étude, nous ne sommes pas sur la bonne voie. Les calottes glaciaires fondent de plus en plus vite à cause du réchauffement climatique. Dans les années 1990, la Terre perdait 0,8 trillion de tonnes de glace par an. En 2017, elle en a perdu 1,3 trillion.
Les chercheurs des universités de Leeds, d'Edimbourg et de l'University College de Londres sont parvenus à ce résultat grâce à des données satellites récoltées sur près de 215.000 calottes glaciaires. Ils sont unanimes : la fonte des glaces s'aggrave. «Nous suivons actuellement le pire des scénarios établis par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (IPCC)», a alerté Thomas Slater, scientifique de l'université de Leeds.
Quelles conséquences ?
La fonte des glaces peut sembler être un problème lointain, mais les conséquences sont bel et bien réelles. D'abord, elle participe à l'élévation du niveau de la mer. Et ce phénomène n'est clairement pas une bonne nouvelle pour les humains : la montée des eaux provoque inondations récurrentes, voire submersions. Plusieurs îles du Pacifique ont déjà été englouties. Les Maldives, dont 80% sont situés moins d'un mètre au dessus du niveau de la mer, sont en première ligne. Autre exemple : Amsterdam. La capitale néerlandaise pourrait, selon les estimations, avoir les pieds dans l'eau en 2050 si le réchauffement climatique dépassait 2°C. Le pays s'est déjà lancé dans le renforcement de ses digues.
Mais ce ne sont pas les seuls effets pervers de la montée des eaux. Elle accroît aussi le risque de catastrophes naturelles et amplifie leurs dégâts. Plus d'ouragans et de tsunamis sont donc à prévoir, ce qui peut engendrer de terribles pertes humaines et financières.
Enfin, la montée des eaux entraîne la salinisation des sols. Toutes les espèces ne peuvent pas s'y adapter. Au Bangladesh par exemple, la salinisation affecte les poissons, ce qui fournit indirectement moins de proies aux pêcheurs.