Lors d’un discours devant l’Université de Columbia aux États-Unis, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé l’humanité à mettre fin à «la guerre contre la nature», rappelant que d’importantes vagues de chaleur et catastrophes naturelles, dues en partie au réchauffement climatique, ont été constatées partout dans le monde.
«L’humanité fait la guerre à la nature. C’est suicidaire. Les incendies, et les inondations apocalyptiques, les cyclones et les ouragans sont de plus en plus la nouvelle norme», a déclaré Antonio Guterres, rapporte l’agence de presse américaine AP.
Selon un rapport de l’Organisation météorologique mondiale, l’année 2020 est marquée par une température de 1,2 degré Celsius de plus que pendant l’ère préindustrielle, époque référence pour calculer le réchauffement climatique. 2020 pourrait donc être l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées, selon les scientifiques.
2020 est en passe de devenir l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées. Les phénomènes météorologiques extrêmes aggravent l’impact de la COVID-19.https://t.co/OCYjS5LHG0 pic.twitter.com/OZYnN03a08
— World Meteorological Organization (@WMO) December 2, 2020
Or selon le rapport du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) d’octobre 2018, il est absolument nécessaire de limiter le réchauffement de la planète à +1,5 degré par rapport à l’ère préindustrielle. Mais si la tendance se poursuit, ce seuil pourrait être atteint dès 2024. Les Accords de Paris sur le climat, signés en 2015, prévoyait pourtant une augmentation maximum de 2 degrés d’ici la fin du 21ème siècle.
Malgré ces statistiques peu réjouissantes, l’ONU tente de rester optimiste : «je crois fermement que 2021 peut être une nouvelle sorte d'année bissextile - l'année d'un saut quantique vers la neutralité carbone», a affirmé le directeur de l’organisation. Pour ce faire, il appelle donc tous les gouvernements du monde, pendant et après la crise économique et sanitaire, à limiter leurs émissions de CO2, à investir dans de l’énergie propre et bannir complètement les énergies fossiles.
Si le réchauffement climatique n’est pas nécessaire à l’origine de tous les phénomènes météorologiques observés cette année (tempêtes, ouragans, vagues de chaleur), ni de la propagation de virus, les scientifiques craignent qu’avec le réchauffement de la planète, ces catastrophes deviennent encore plus fréquentes.