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Election américaine : la participation aux présidentielles dans l'histoire en graphique

Dans certains Etats, les files d'attente peuvent durer des heures Dans certains Etats, les files d'attente peuvent durer des heures. [Sean Rayford / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Un chiffre record. Dans un scrutin présidentiel bousculé par la crise du coronavirus, le vote anticipé a pris une ampleur nouvelle aux Etats-Unis, favorisant une bonne participation. Mais ce n'est pas le seul critère qui explique cette progression, puisque les élections de mi-mandats avaient également été touchées par une vague d'électeurs qui avaient accompli leur devoir citoyen.

Ce 10 novembre, l'on estime à plus de 159 millions le nombre d'Américains qui ont voté. Cela est tout bonnement inédit. Avant même le début de l'Election Day, plus de 90 millions de bulletins étaient déjà recensés. 

Si cette participation est une bonne nouvelle pour la démocratie américaine, elle ne l'a semble-t-il pas été pour Donald Trump. Si son nombre global de voix a augmenté, c'est Joe Biden qui a le plus profité de cet engouement pour la présidentiel. Et cela n'est qu'une demi-surprise. En effet, historiquement, plus la participation est forte, plus les démocrates ont une chance de l'emporter et inversement. Une tendance visible dans le graphique ci-dessous. Les gros pics de participation correspondent souvent à des victoires démocrates : Kennedy en 1960, Bill Clinton en 1992 et Barack Obama en 2008. Cela est notamment dû au fait que les minorités et les plus jeunes sont ceux qui votent le moins, mais qui sont le plus progressistes. Plus ceux-ci se déplacent, mieux les démocrates figurent.

Depuis 2016, on voit d'ailleurs que le camp de Joe Biden faisait tout son possible pour remporter le coeur des plus jeunes et des Noirs américains afin de l'emporter en 2020. Cela est combiné avec l'arrivée en politique d'une nouvelle génération de politiciens, moins masculins, avec des origines plus diverses et des opinions plus progressistes, qui ne plaisent pas nécessairement à l'establishment démocrate mais qui encouragent les jeunes à se déplacer dans les urnes. Parmi ces visages récents, l'on peut citer Alexandria Ocasio-Cortez, Ilhan Omar ou encore Ayanna Pressley. 

L'exemple le plus frappant est la Géorgie. Après un travail de fond par des militants, notamment menés par Stacey Abrams, l'Etat devrait basculer officiellement pour Joe Biden, alors qu'un démocrate n'y était jamais sorti gagnant depuis Bill Clinton en 1992. En tout, 800.000 personnes supplémentaires se seraient inscrites sur les listes électorales ces dernières années. Rendez-vous en 2024 pour voir si l'effet se poursuit. 

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