«Le nationalisme vaccinal prolongera la pandémie» a averti dimanche 25 octobre Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
A l’ouverture du Sommet mondial de la santé de Berlin, l’Union Européenne, les Etats-Unis et le Japon ont déjà sollicité les entreprises dont les essais de vaccins sont les plus prometteurs. Cette vague de précommandes fait craindre à l’OMS un manque de solidarité.
Pour l’Organisation, la communauté internationale doit à tout prix se prémunir du «nationalisme», qui conduirait les pays les plus riches à vacciner en priorité leur population… Au risque de négliger totalement le reste de la planète.
«Il est naturel que les pays veuillent d’abord protéger leurs citoyens, a précisé dimanche Tedros Adhanom Ghebreyesus. Mais si et quand nous disposerons d’un vaccin efficace, nous devrons également l’utiliser efficacement. Et la meilleure façon d’y parvenir est de vacciner certaines personnes dans tous les pays plutôt que toutes les personnes de certains pays».
C’est dans cette optique que l’OMS a lancé Covax, un programme international visant à assurer un accès équitable au futur vaccin.