Tariq Ramadan affronte désormais cinq mises en examen pour viols: après deux ans de suspens, les juges d'instruction ont retenu les faits de 2013-2014 que dénonce Mounia Rabbouj, celle qui avait contraint l'islamologue à avouer des relations extraconjugales avant d'envisager un temps de retirer sa plainte.
Cette mise en examen avait été réclamée au printemps 2018 par le parquet de Paris. Mais les juges avaient suspendu jusqu'ici leur décision sur le cas de cette ancienne escort-girl.
L'islamologue de 58 ans, qui s'estime victime de la vengeance d'anciennes maîtresses, s'est présenté jeudi au tribunal de Paris pour un nouvel interrogatoire au cours duquel lui ont été notifiées ces nouvelles charges, a appris l'AFP auprès de ses avocats.
«Il n'y aucun élément nouveau, c'est une mise en examen de pure forme pour pouvoir organiser prochainement la confrontation», ont dénoncé les avocats, Mes Nabila Asmane, Ouadie Elhamamouchi et Philippe Ohayon.
Dans ce volet, «ce n'est pas la parole de Tariq Ramadan contre celle de cette femme, c'est cette femme contre ses propres mensonges graves et concordants», ont-ils ajouté.
Pour l'avocat de la plaignante, «c'est un tournant fort». «Les investigations ont démontré combien la parole de ma cliente était aussi fiable que constante», a réagi Me Eric Morain.