L'Union africaine s'indigne. Dans un communiqué, Moussa Faki Mahamat, le chef de l'organisation continental s'en est pris aux violences qui ont éclaté ces derniers jours au Nigéria.
En tout, 12 personnes sont mortes le 20 octobre dernier dans une campagne de répression d'une marche pacifique. «Le président de la commission de l'Union africaine condamne fermement les violences», peut-on lire dans le communiqué publié ce 22 octobre. Plus loin, Moussa Faki Mahamat demande aux «acteurs politiques et sociaux» de respecter les «droits humains et l'Etat de droit».
I strongly condemn the violence that erupted on 20 October 2020 during protests in Lagos, #Nigeria that has resulted in multiple deaths and injuries. My full statement: https://t.co/neHqy46fOI
— Moussa Faki Mahamat (@AUC_MoussaFaki) October 21, 2020
À noter que, malgré les accusations émanant de plusieurs sources, aucune allusion n'est faite quant au comportement de l'armée nigériane. Selon des observateurs présents sur place, et notamment Amnesty International, les soldats ont en effet ouvert le feu sur les manifestants, causant plusieurs décès.
D'autres personnalités mondiales n'ont pas hésité à prendre la parole pour dénoncer la situation actuelle au Nigéria. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres ainsi que le chef de la diplomatie européenne Josep Borell ont ainsi demandé un retour au calme pacifique. Plusieurs célébrités américaines telles que Rihanna ou encore Beyoncé ont ainsi appelé à la fin des violences et la suppression du SARS, la brigade de répression des vols. Cette dernière est dans le viseur des manifestants et de la jeunesse pour ses atteintes aux droits humains. Le 11 octobre dernier, le gouvernement nigérian avait annoncé la dissolution de cette brigade, mais cela n'a pas suffi à convaincre les contestataires.