Une opération d'affirmation qui ne plaît pas à certains groupuscules d'extrême droite. La communauté LGBTQ tente depuis plusieurs jours de se réapproprier le hashtag #ProudBoys (#LesGarçonsFiers en français) sur les réseaux sociaux. Deux mots qui sont affiliés à une organisation proche des milieux suprémacistes aux Etats-Unis.
En effet, les Proud Boys, fondés en 2016, se sont retrouvés involontairement sur le devant de la scène pendant le débat présidentiel du 29 septembre, lorsque Donald Trump s'est adressé à eux. «Reculez et tenez-vous prêts», a-t-il ainsi déclaré, déclenchant la colère des démocrates et de certains élus républicains. Face à cette notoriété de ce groupe ultra-conservateur, la communauté LGBTQ, qui utilise régulièrement le lexique de la fierté, s'est donc mobilisée.
Two #ProudBoys + their two proud kids = pic.twitter.com/NThVaf8r8K
— Travis Mayfield (@TravisMayfield) October 5, 2020
Selon le média Têtu, c'est George Takei (Star Trek), qui est à l'initiative de l'opération. «Je me demande si les BTS et les gosses de TikTok peuvent aider les LGBT avec ça. Et si les mecs gays prenaient des photos d'eux en train de s'embrasser ou faire des choses très gays avant de se taguer avec #ProudBoys», a-t-il ainsi écrit sur Twitter le 2 octobre dernier. Dans la foulée, les images se sont multipliées au point de voir le hashtag dans les tendances du réseau social aux Etats-Unis.
Si la démarche aura eu pour effet de voir la communauté LGBTQ s'affirmer sur les réseaux sociaux, le fondateur des Proud Boys se dit plutôt impassible. Également créateur du magazine Vice, Enrique Tarrio a ainsi affirmé à CNN : «ce n'est pas quelque chose qui nous offense. Ce n'est pas une insulte. Nous ne sommes pas homophobes. On se fiche avec qui les gens couchent. Les gens pensent que cela nous agace. Ce n'est pas le cas».