La fabrication d'un vaccin nécessite plusieurs phases de recherches et de tests. Habituellement, son développement peut durer plus de dix ans. Néanmoins, en contexte de pandémie, celui du Covid-19 pourrait être bien plus rapide.
Ce 9 Novembre, le laboratoire Pfizer a annoncé avoir testé un vaccin sur des dizaines de milliers de personnes, «efficace à 90%». Une annonce saluée dans le monde entier, notamment par le président Donald Trump et le président élu Joe Biden.
Mais même si l'efficacité du vaccin se confirmait, il faudra des mois avant qu'il puisse être distribué à grande échelle. «Des millions de doses du vaccin pourraient être disponibles d'ici la fin 2020, puis des centaines de millions de doses en 2021, grâce à une augmentation rapide des capacités de production», indique Pfizer, qui a signé un accord avec l'Américain BioNTech pour produire des vaccins «avant la fin des essais cliniques et avant l'obtention des autorisations règlementaires», avec un objectif de fournir 100 millions de doses dans le monde d'ici fin 2020 et 1,3 milliards d'ici fin 2021.
L'Union Européenne a signé un accord pour obtenir 200 millions de doses du candidat-vaccin.
Actuellement, comme celui de Pfizer, onze vaccins sont à la phase 3 du processus de fabrication, lors duquel sont menés des essais sur des groupes de plusieurs milliers d'individus.
Six vaccins, sont à la quatrième phase, autorisés à un usage limité. La Russie et la Chine ont ainsi autorisé l'administration de vaccins sans attendre les résultats de la phase 3, malgré les avertissements des experts.
Parmi les autres laboratoires engagés dans la course au vaccin, on retrouve la société britannico-suédoise AstraZeneca, qui coopère avec l'université d'Oxford. Aux Etats-Unis, plusieurs études sont en cours. La France, avec Sanofi qui s'est allié au géant britannique GSK, n'est pas en reste non plus.
Pour être efficace, un éventuel vaccin devra enfin être administré à une proportion suffisante de la population. En juillet dernier, un sondage estimait qu'un Français sur trois refuserait de se faire vacciner contre le Covid-19. Un chiffre qui monte à 54% chez les Américains, d'après un sondage du 10 septembre.