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Coronavirus : la Nouvelle-Zélande reporte ses élections, nouvelles mesures en Italie

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern annonce le report des élections, le 17 août 2020 [Marty MELVILLE / AFP] La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern annonce le report des élections, le 17 août 2020 [Marty MELVILLE / AFP]

Les élections législatives sont repoussées de quatre semaines en Nouvelle-Zélande. Le gouvernement a annoncé lundi ce report lundi en raison d'un rebond de la pandémie de coronavirus. Une menace qui pèse également sur l'Italie où il est désormais obligatoire de porter un masque le soir.

Les élections néo-zélandaises, qui devaient avoir lieu le 19 septembre, sont reportées au 17 octobre, a annoncé la Première ministre Jacinda Ardern.

«Cette décision donne à tous les partis le temps de faire campagne au cours des neuf prochaines semaines et donne à la Commission électorale assez de temps pour assurer qu'une élection peut se tenir», a-t-elle affirmé.

Saluée pour sa réponse efficace à la première vague épidémique, la Nouvelle-Zélande a réussi l'exploit de n'enregistrer aucun nouveau cas pendant 102 jours avant de connaître, depuis début août, un rebond des contaminations. La principale ville du pays, Auckland, a été reconfinée jusqu'au 26 août.

La pandémie de Covid-19 a fait plus de 766.000 morts dans le monde depuis que le bureau de l'Organisation mondiale de la Santé en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP dimanche.

Avec quelque 170.000 morts et 5,4 millions de cas recensés, les Etats-Unis sont le pays le plus durement touché, suivis par le Brésil (plus de 107.000 morts et 3,3 millions de cas).

En Europe, les signes avant-coureurs d'une deuxième vague épidémique se multiplient. En Italie, en France, en Espagne ou encore au Royaume-Uni, les autorités durcissent ces derniers jours les mesures sanitaires, dans l'espoir d'éviter de nouveaux confinements aux effets économiques catastrophiques.

Nuits masquées en Italie 

L'Italie a annoncé dimanche la fermeture des discothèques en plein air --celles en lieu clos n'ont jamais rouvert-- et a rendu le port du masque obligatoire entre 18h et 6h dans les lieux publics.

L'Italie, premier pays d'Europe à avoir été frappé par l'épidémie, a enregistré 254.000 cas de Covid-19 et plus de 35.000 morts, mais reste relativement épargnée par la deuxième vague.

Le gouvernement craint toutefois que la vie nocturne, qui a battu son plein pendant le «Ferragosto», le très prisé weekend du 15 août, ne contribue à faire exploser les contaminations.

Manifestation anti-masque à Madrid, le 16 août 2020 [JAVIER SORIANO / AFP]
Manifestation anti-masque à Madrid, le 16 août 2020

Un inquiétant redémarrage de la pandémie est également observé en France, où les nouvelles contaminations recensées ont dépassé dimanche les 3.000 en 24 heures, pour le deuxième jour consécutif. Le port du masque dans la rue est obligatoire depuis ce weekend dans de nombreux quartiers de Paris et dans plusieurs autres villes.

Cette mesure, que la plupart des experts jugent essentielle pour contenir l'épidémie, fait cependant quelques récalcitrants.

Ainsi, en Espagne, un des pays européens les plus endeuillés (environ 29.000 morts), quelques centaines de personnes se sont rassemblées dimanche à Madrid contre le masque.

«Corona circus»

Les manifestants portaient des pancartes qui proclamaient entre autres «Le virus n'existe pas», «Le masque tue» ou «Nous n'avons pas peur».

Des passagers arrivant à l'aéroport de Rome-Fiumicino font la queue pour se faire tester au Covid-19, le 16 août 2020 [Alberto PIZZOLI / AFP]
Des passagers arrivant à l'aéroport de Rome-Fiumicino font la queue pour se faire tester au Covid-19, le 16 août 2020

A Bruxelles, plus de 200 personnes ont également manifesté contre les restrictions anti-Covid, à leurs yeux liberticides, certains accusant les pouvoirs publics et les experts d'être à la solde de l'industrie pharmaceutique. «Corona circus», «c'est mon corps c'est mon choix», pouvait-on lire sur les pancartes.

Au Maroc, les autorités ont fermé dimanche plusieurs quartiers de Marrakech en raison d'une recrudescence d'infections, tandis que le Japon a indiqué avoir subi une chute historique de son PIB au deuxième trimestre, à -7,8% sous l'impact de la crise sanitaire.

En Amérique latine, la région la plus touchée, le seuil des 10.000 nouvelles contaminations quotidiennes a été franchi pour la première fois dimanche au Pérou, où le bilan de l'épidémie est de plus de 26.000 morts. La Colombie déplore quant à elle plus de 15.000 morts.

Le Royaume-Uni impose depuis samedi matin une quarantaine obligatoire pour les voyageurs arrivant de France, mais une personne a reçu une dispense exceptionnelle: l'Australienne Chloe McCardel, qui a achevé dimanche sa 35e traversée de la Manche à la nage.

La nageuse de 35 ans a relié en 10h40 la ville anglaise de Douvres à celle française de Wissant et a pu ensuite retourner au Royaume-Uni en bateau sans devoir se claquemurer pendant deux semaines à son arrivée. «Les traversées de la Manche sont autorisées dans la mesure où la distanciation physique est respectée et qu'on ne reste pas à terre plus de dix minutes" avant de revenir, a expliqué la Channel Swimming Association.

 

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