Le président brésilien a affirmé, lors d’une réunion par visioconférence avec les présidents des autres pays d’Amérique du Sud mardi 11 août, que l'existence des feux en Amazonie était «un mensonge».
Les chefs d’État étaient réunis pour parler de la préservation de l’environnement. En 2019, sept des neuf pays qui se partagent la forêt amazonienne avaient signé un pacte de préservation de cette région. Pourtant, le président brésilien n’a de cesse de nier l’importance, voir même l’existence de ces feux de forêts.
«Cette histoire comme quoi l’Amazonie brûle est un mensonge. Nous devons combattre cela avec les vrais chiffres. C’est ce que nous sommes en train de faire au Brésil», a-t-il affirmé.
Or, selon les dernières données de l’Institut spatial du Brésil (INPE), qui recense le nombre d’incendies sur le territoire, les feux en Amazonie ont augmenté de 28% au mois de juillet, par rapport à l’année dernière. Les scientifiques ont compté près de 7.000 feux dans la région sur seulement un mois.
«Notre politique, c’est la tolérance zéro. Combattre le commerce illicite est essentiel pour la préservation de notre forêt. (…) Le fait que la majeure partie de la forêt amazonienne soit intacte est la preuve que nos États sont parfaitement capables de protéger ce patrimoine, en faisant attention aux aspects environnementaux, sociaux, et économiques», a-t-il également déclaré lors de cette réunion.
Jair Bolsonaro a aussi affirmé ce mardi que le Brésil était «injustement critiqué par beaucoup de pays du monde» sur sa politique environnementale.
L’année dernière, la France recevait le sommet du G7, et Emmanuel Macron avait fait pression sur le président brésilien pour qu’il agisse contre ces incendies. Les relations entre Paris et Brasilia s’étaient alors dégradées : Jair Bolsonaro avait accusé le président français d’instrumentaliser un sujet propre à politique intérieure brésilienne, le qualifiant de «crétin opportuniste», et se moquant même de son épouse, Brigitte Macron.