Une virologue de Hong Kong affirme que de nombreuses vies auraient pu être sauvées si la Chine n'avait pas censuré son travail, alors qu'elle a fui le pays par peur de représailles.
Li-Meng Yan assure que lorsqu'elle a présenté les conclusions de ses recherches à son supérieur, celui-ci lui a dit de se taire et d'être prudente, rapporte le site du journal britannique The Sun. «Il m'a averti : "Ne touchez pas à la ligne rouge"», raconte l'ancienne scientifique à l'école de santé publique d'Hong Kong.
Le Parti communiste chinois ainsi que des cadres universitaires auraient même supprimé, dès décembre dernier, les preuves que le coronavirus peut être transmis entre humains. Le gouvernement aurait de plus refusé de faire venir des experts étrangers, y compris ceux de Hong Kong. «J'attends de dire tout ce que je sais, de fournir toutes les preuves au gouvernement américain», a-t-elle indiqué.
La virologue affirme qu'elle est l'une des premières scientifiques à qui il a été demandé d'enquêter sur des cas à Wuhan. Son superviseur lui aurait d'abord demandé de mener une enquête «secrète» sur un nouveau virus «semblable au SRAS» à Wuhan, le 21 décembre dernier.
la peur pour sa vie
Li-Meng Yan explique avoir fui aux Etats-Unis, car elle craint de subir des représailles en Chine pour ses révélations sur la dissimulation de l'épidémie de Covid-19 dans le pays : «La raison pour laquelle je suis venue aux Etats-Unis est que je veux dire la vérité. Si je le dis à Hong Kong, je serais immédiatement enlevée et tuée», a-t-elle affirmé à Fox News.
Toutefois, même aux Etats-Unis, elle est inquiète : «Je dois me cacher parce que je sais comment ils traitent les dénonciateurs [...] Ils veulent faire taire les gens s'ils veulent révéler la vérité, non seulement sur le coronavirus, mais aussi pour les autres choses qui se passent en Chine».
«Nous devons rechercher les vraies preuves et les obtenir parce que c'est un élément clé pour arrêter cette pandémie. Nous n'avons pas beaucoup de temps», a-t-elle conclu.