Plus les semaines et les mois avancent, plus le coronavirus se dévoile aux scientifiques. L'objectif de ces derniers, en attendant la découverte d'un vaccin, est de cibler les populations les plus à risque pour éviter une seconde vague, et une augmentation de la mortalité. Deux récentes études pointent ainsi que l'appartenance au groupe sanguin O pourrait prémunir plus facilement de la maladie.
En effet, une société américaine spécialisée dans la biotechnologie, 23andMe, a mené une recherche sur 750.000 participants, dont des soignants et travailleurs en première ligne de l'épidémie. Les résultats, rapportés chez Bloomberg News notamment, montrent que le groupe O aurait entre 9 et 18% de chance en moins d'être testés positifs à la maladie.
Adam Auton, auteur principal de l'étude, a cependant indiqué au média américain qu'il ne fallait pas tirer de conclusions certaines après ces premiers résultats, et ce malgré le nombre très important de participants. «Cela pourrait ne pas être suffisant pour trouver des associations génétiques. Nous ne sommes pas les seuls à s'intéresser à cela, et la communauté scientifique pourrait avoir besoin de mettre en commun ses ressources pour répondre aux interrogations entre la génétique et le Covid-19», explique le chercheur.
Cependant, comme le pointe le média Ulyces, une autre étude européenne en prépublication sur MedRxiv depuis mars dernier vient appuyer le point de 23andMe, concluant à un moins grand risque pour le groupe O. Mais, contrairement au groupe américain, l'article scientifique s'intéresse également à la sévérité des symptômes en fonction du groupe sanguin. Et selon eux, les personnes qui possèdent un sang de type A auraient plus de risques de développer une insuffisance respiratoire. De quoi donner des pistes de réflexion aux scientifiques.