Le maire de Londres envisage de supprimer les statues représentant des personnages liés à l'esclavage.
La ville «ne devrait pas commémorer ou se souvenir des personnes qui ont été esclavagistes», affirme le maire Sadiq Khan selon les propos rapportés par la chaîne de télévision Sky News. Une déclaration qui intervient après la mise à l'eau par des manifestants d'une statue en bronze, représentant le négrier du XVIIe siècle Edward Colston, à Bristol. Cela, au cours d'une mobilisation contre la mort de George Floyd, l'homme noir qui a été asphyxié fin mai par un policier blanc lors d'une interpellation à Minneapolis aux Etats-Unis.
A Londres, certaines statues, mais aussi plaques et noms de rues faisant référence à l'époque coloniale sont encore présentes : «Les manifestations de Black Lives Matter ont à juste titre attiré l'attention du public sur ce point, mais il est important que nous prenions les bonnes mesures pour travailler ensemble afin d'apporter des changements et de faire en sorte que nous puissions tous être fiers de notre paysage public», a ajouté le maire de la capitale. Pour y remédier, il a annoncé la création d'une commission.
D'autres statues prises a parti
La statue de l'ancien Premier ministre Winston Churchill, dont plusieurs propos sur les questions raciales font l'objet de controverses, a également été vandalisée par les manifestants. Sur le monument situé sur la place du Parlement à Londres, des graffitis le traitant de raciste ont notamment été réalisés. Même sort pour la statue de Cecil Rhodes, magnat minier et homme politique colonisateur, cette fois à Oxford.
A contrario, une commémoration symbolique en hommage à George Floyd est prévue le 9 juin devant la statue de Nelson Mandela, le héros de la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud, aussi sur la place du Parlement.