La colère ne retombe pas. Pour la deuxième nuit consécutive, la ville de Minneapolis a été le théâtre d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants qui protestaient après la mort de George Floyd lors de son interpellation.
Les échauffourées ont éclaté malgré l’appel au calme lancé quelques heures plus tôt par le chef de la police.
Le commissariat ciblé
La zone du commissariat où travaillaient les quatre policiers mis en cause dans le décès de George Floyd a été particulièrement ciblée : un magasin a été incendiée et un autre a été pillé. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et formé une barricade humaine pour empêcher les protestataires de franchir la clôture du poste de police.
De nombreuses vidéos et photos publiées sur les réseaux sociaux témoignaient de ces incendies ainsi que des affrontements.
this is minneapolis right now! #GeorgeFloyd #JusticeForGeorgeFloyd #racism pic.twitter.com/yTwxD634qI
— . (@cherjennie) May 28, 2020
They've just set the Minneapolis police station of fire. deservedt #JusticeForGeorgeFloyd pic.twitter.com/4b365qTj69
— lei⁷ (@DlORKM) May 28, 2020
Breaking: Police are using tear gas and stun grenades as major protests continue in Minneapolis in response to the killing of George Floyd. Reports indicate that protesters are picking up the tear gas grenades and throwing them back at police. pic.twitter.com/fjxYOT71eo
— PM Breaking News (@PMBreakingNews) May 27, 2020
La police a par ailleurs annoncé qu’un homme est décédé après avoir été touché par balle à proximité des manifestations.
Dans d’autres lieux de la ville, notamment l’endroit où l'homme est mort, les manifestants protestaient pacifiquement.
George Floyd âgé d’une quarantaine d’années est décédé lundi au cours de son interpellation particulièrement violente, filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. Menotté, plaqué au sol sur le ventre, le genou d’un policier au niveau de son cou pour le maintenir, il répétait à plusieurs reprises ne plus pouvoir respirer avant de perdre connaissance.
Son décès et la diffusion des images a suscité une onde de choc dans le monde entier. Sur Twitter, les hashtags #BlackLivesMatter, #JusticeForGeorgeFloyd ou encore #GeorgeFloyd étaient parmi les plus utilisés ces dernières heures.
De nombreuses personnalités – politiques, du monde du sport ou du spectacle – dénoncent le racisme et la violence injustifiée des policiers à l’encontre des Noirs.
Les policiers toujours libres
L’affaire suscite d’autant plus de colère qu’à ce jour les quatre policiers impliqués dans l’interpellation et le décès du quadragénaire ont seulement été limogés et sont laissés libres.
La famille de George Floyd a réclamé mercredi qu’ils soient inculpés de meurtre tandis que le maire de Minneapolis, Jacob Frey, s’est demandé publiquement «pourquoi l’homme qui a tué George Floyd n’était pas en prison».