Le revenu universel renforce le bien-être mental et la situation financière de ses bénéficiaires, et réduirait le chômage, selon les résultats d'une étude de l'Institut d'assurance sociale de Finlande.
L'étude a comparé pendant douze mois le bien-être et l'emploi des bénéficiaires du revenu universel ou revenu de base en Finlande à un groupe témoin de 173.000 personnes qui touchaient des allocations chômage. Les personnes qui ont reçu ce revenu au lieu de prestations de chômage régulières ont fait état d'un bien-être financier supérieur, d'une meilleure santé mentale et cognitive, ainsi que d'une plus grande confiance en l'avenir, selon les résultats parus dans le magazine scientifique international New Scientist. Elles ont aussi travaillé six jours de plus sur la période d'expérimentation, de novembre 2017 à octobre 2018.
Néanmoins, le calendrier rend difficile la distinction entre les effets du revenu universel et ceux du changement de politique du gouvernement début 2018, qui a durci les conditions d'accès à l'allocation chômage. «Nous pouvons seulement dire que l'effet sur l'emploi que nous avons observé est le résultat conjoint des deux mesures», explique Minna Ylikännö, de l'Institut finlandais. De plus, les résultats préliminaires de l'expérience publiés au mois de février 2018 n'avaient constaté aucune différence entre les deux groupes sur le nombre de jours travaillés fin 2017.
Cette étude a été menée en Finlande sur quelque 2 000 chômeurs qui ont perçu en 2017 et 2018 un revenu forfaitaire mensuel de 560 euros, sans conditions préalables, en remplacement de leur indemnité chômage. Les versements mensuels n'étaient pas soumis à un examen des ressources et étaient inconditionnels, même si une personne trouvait un emploi ou bénéficiait plus tard d'une augmentation de salaire.