La propagation du coronavirus sur tous les continents et les différentes mesures restrictives mises en place ont mis un brusque coup d’arrêt à l’économie mondiale subitement mise en sommeil. Et avec la baisse drastique des activités, la Terre n’a jamais aussi peu tremblé, ont constaté les sismologues.
C’est précisément le bruit sismique, ces vibrations émanant du sol causées notamment par des phénomènes naturels mais aussi la circulation automobile et la machinerie industrielle, qui a baissé de « volume », atteignant des niveaux comparables à ceux observés pendant la période de Noël.
Le phénomène a été observé à Londres par le British Geological Survey mais aussi en France, Belgique, Nouvelle-Zélande et à Los Angeles. Selon le sismologue Thomas Lecocq, le bruit sismique occasionné par l’Homme, a diminué d’un tiers à Bruxelles. Un graphique publié par Stephen Hicks de l’Imperial College London sur son compte Twitter permet d’établir un comparatif précis du niveau des vibrations terrestres entre avant le confinement décrété par plusieurs États et aujourd’hui. La baisse de la courbe est notable.
The #covid19UK lockdown as seen by a seismometer. This week has seen a reduction in average daytime background seismic noise level (purple line). Data is from @BGSseismology station SWN1 located close to the M4 motorway, so this probably reflects less traffic out on the roads. pic.twitter.com/uNhtKmeCdf
— Stephen Hicks (@seismo_steve) March 26, 2020
La baisse de la fréquence des activités humaines à l’échelle mondiale va vraisemblablement faciliter l’études des tremblements de terres et des volcans, rendues plus facilement repérables. «Il ya de fortes chances que cela puisse conduire à améliorer nos mesures», confirme Thomas Lecoq à Nature.