Le jour historique approche. Ce vendredi 31 janvier, le Royaume-Uni sortira officiellement de l'Union européenne. De quoi susciter les interrogations des citoyens français ayant prévu de voyager outre-Manche dans les prochains mois. Mais pas de panique, rien ne changera dans l'immédiat.
L'accord de Brexit prévoit en effet l'ouverture dès le 1er février d'une période de transition entre Londres et Bruxelles (qui doit durer au moins jusqu'au 31 décembre 2020), durant laquelle les relations entre les deux parties resteront inchangées. Et en particulier la législation relative aux voyages.
Ainsi, les modalités pour se rendre au Royaume-Uni en provenance de la France, pour des vacances ou des courts séjours, ne bougeront pas durant cette phase. «A compter de la date de retrait, jusqu’au 31 décembre 2020, les conditions seront les mêmes qu’actuellement : le voyageur devra être muni d’un passeport ou d’une carte nationale d’identité en cours de validité. Aucun visa ne sera nécessaire», explique le site du gouvernement français dédié au Brexit, brexit.gouv.fr. Idem pour les voyages scolaires, s'ils ne concernent que des mineurs de nationalité française.
Pas de retour des frais d'itinérance
La vraie date de bascule pourrait être le 31 décembre 2020. Le site du gouvernement britannique précise qu'après 2020, le pays pourrait «cesser d'accepter les cartes d'identité nationales pour entrer au Royaume-Uni». Un passeport devrait donc être nécessaire. Mais pas un visa. «Le gouvernement britannique a fait part de son intention de ne pas soumettre les ressortissants européens à l’obligation de visa pour les courts séjours (moins de 3 mois)», indique l'exécutif français sur son site web.
Une fois arrivés au Royaume-Uni, le séjour des voyageurs français se passera quasiment comme si le Brexit n'avait jamais eu lieu pendant toute la période de transition. En cas de problème de santé sur place, la carte européenne d'assurance maladie (CEAM) restera valable, et permettra toujours l'accès et la prise en charge des soins nécessaires durant le séjour.
Quant aux frais d'itinérance (ou de «roaming»), c'est-à-dire les surcoûts liés aux appels, aux SMS et à l'utilisation d'internet depuis un autre pays - gratuits dans l'UE depuis 2017 -, ils ne feront pas leur retour au Royaume-Uni pour les consommateurs français, au moins jusqu'à la fin de la période de transition post-Brexit, ont annoncé les quatre opérateurs télécoms hexagonaux (Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free).