Une nouvelle vague de chaleur devrait s'abattre vendredi sur l'Australie et aggraver en raison de rafales de vent la crise des feux de forêt qui ravagent depuis des mois le sud et l'est du pays, les autorités ayant exhorté la population à la plus grande prudence.
Des milliers de pompiers se sont préparés à cette hausse attendue du mercure, qui devrait dépasser les 40°C dans les Etats du Victoria et de Nouvelle-Galles du Sud. Les vents devraient en outre tourner au sud pour aggraver la situation.
«Les conditions vont être dures. Ce sont les vents chauds et secs qui vont de nouveau constituer le véritable défi», a expliqué aux journalistes le chef des pompiers dans les zones rurales de Nouvelle-Galles du Sud, Shane Fitzsimmons.
«Les vents vont s'établir entre 35 et 50 km/h, avec des rafales à 70-90 km/h dans certaines zones, et ce pendant l'essentiel de la journée.»
La Première ministre de Nouvelle-Galles du Sud, Gladys Berejiklian, a fait état de plus de 130 incendies actifs dans son Etat, dont une cinquantaine échappant à tout contrôle.
Dans l'Etat voisin de Victoria, des consignes d'évacuation ont été lancées pour des régions à la frontière avec la Nouvelle-Galles du Sud.
Jeudi, les autorités du Victoria avaient prolongé de deux jours l'état de catastrophe naturelle en raison des fortes températures attendues vendredi.
La situation était particulièrement grave également sur l'île Kangourou, dans le sud de l'Australie-méridionale, dont la principale localité, Kingscote, était coupée du reste du monde par de gigantesques brasiers. Nombre d'habitants se sont réfugiés près de la jetée le temps qu'une route ne soit à nouveau praticable.
Particulièrement précoce et virulente, la saison des incendies a déjà fait 26 morts en Australie, réduit en cendres une superficie équivalente à l'île d'Irlande et détruit plus de 2.000 maisons.
Ces incendies sont de plus en plus aggravés par les sécheresses induites par le réchauffement climatique.
La catastrophe en cours est aussi écologique. Au terme d'une étude, le professeur Chris Dickman, de l'Université de Sydney, a estimé dans un communiqué publié lundi qu'un milliard d'animaux avaient péri, un chiffre qui inclut les mammifères, les oiseaux et les reptiles, mais pas les insectes ni les invertébrés.