Les amateurs de ciels étoilés seront comblés. L'année 2020 sera particulièrement riche en phénomènes astronomiques, avec notamment de nombreuses pluies d'étoiles filantes qui viendront illuminer la nuit.
En tournant autour du Soleil, la Terre traverse régulièrement des amas de débris cosmiques. Ces derniers sont produits par des comètes, qui laissent derrière elles des traînées composées de morceaux de roche et de glace qui demeurent en suspension dans l'espace longtemps après que l'objet céleste soit passé.
Lorsque ces «déchets» produits par les comètes entrent dans l'atmosphère de notre planète, ils brûlent : c'est cette combustion que l'on observe lorsque l'on parle «d'étoiles filantes».
Le nom donné à ces pluies d'étoiles filantes correspond à la constellation depuis laquelle elles proviennent (le radiant).
Pour les observer de manière optimale, placez vous dans un endroit situé loin de toute pollution lumineuse, lorsque le ciel est dégagé.
Les Quadrantides (jusqu'au 10 janvier)
Active depuis le 27 décembre dernier, la pluie de météorites des Quadrantides atteindra son pic dans la nuit du 3 au 4 janvier. Elle se produit chaque année au début du mois de janvier, et se distingue des autres par le fait que les scientifiques estiment qu'elle est issue d'astéroides.
Les Lyrides (16 au 26 mai)
Cette pluie d'étoiles filantes a son radiant situé dans la constellation de la Lyre, et connaît son pic le 22 avril de chaque année. On l'appelle aussi «Lyrides d'avril».
Les premières observations de cette pluie annuelle d'étoiles filantes remontent à près de 2600 ans. On en trouve ainsi la trace dans le Zuo Zhuan, texte chinois qui daterait du 4e siècle avant J-C : «En ce jour d'été du xīn-mǎo du 4e mois de la 7e année du roi Zhuang de Lu, à la tombée de la nuit, les étoiles fixes sont invisibles, à minuit, les étoiles tombèrent comme la pluie», peut-on lire.
Au pic du phénomène, on compte de 5 à 20 météores par heure observables.
Les Êta aquarides (19 au 28 mai)
Associée à la comète de Halley, la pluie d'étoiles filantes des Êta aquarides connaît son pic d'activité le 6 mai. Son nom provient de ses origines, a proximité de l'étoile Eta Aquarii, l'une des plus brillantes de la constellation du Verseau.
En moyenne, ont peut observer une douzaine de météores par heure.
Les Delta Aquarides du Sud (12 juillet - 23 août)
Avec un pic dans la nuit du 29 au 30 juillet, la pluie de météorites des Delta Aquarides du Sud est particulièrement visible depuis l'hémisphère Sud, mais reste observable sous nos contrées.
Originaire de la constellation du Verseau, elle est née de la rupture dune comète ayant donné naissance aux comètes Marsden et Kracht. Leur première observation connue remonte à 1870.
Les Perséides (17 juillet - 26 août)
Constituée des débris de la comète Swift-Tuttle, la pluie de météores des Perséides (elle provient de la constellation de Persée), dont le pic a lieu dans la nuit du 12 au 13 août, est la plus spectaculaire de toutes, puisqu'on peut observer juquà 100 étoiles filantes par heure.
On trouve des traces de son observation dès l'an 36 en Chine, et en l'an 811 en Europe. Les Perséides sont surnommées parfois «larmes de Saint Laurent», car elles ont lieu aux alentours de la fête de Saint Laurent de Rome, le 10 août.
Les Orionides (2 octobre - 7 novembre)
Comme les Êta Aquarides, les Orionides (qui semblent venir de la constellation d'Orion) sont formées par les débris de la comète de Halley. Leur pic a lieu autour du 21 octobre.
Moins intenses que les Êta aquarides, elles sont en revanche plus facilement observables dans l'hémisphère nord.
Les Léonides (6 novembre - 30 novembre)
Issue de la comète Temple - Tuttle, la pluie d'étoiles filantes des Léonides, dont le radiant est situé dans la constellation zodiacale du Lion, atteint une intensité très forte tous les 33 ans, soit le temps qu'il faut à la comète pour faire le tour du Soleil. Les dernière fois, c'était en 1966 et en 1999. La prochaine fois ce sera donc en 2032. Son intensité peut ainsi atteindre 1.000 météorites par heure.
Les Géminides (4 décembre - 17 décembre)
Produites par un objet céleste baptisé «3200 Phaethon», les Géminides viendraient ainsi non pas de comètes, mais d'astéroïdes. A leur apogée, ces pluies d'étoiles filantes atteignent 120 à 160 météores par heure.
Les Ursides (17 décembre - 26 décembre)
Le pic des Ursides a lieu juste avant Noël et juste autour du solstice d'hiver, dans la nuit du 22 au 23 décembre. Produites par la comète 8P / Tuttle et probablement orignaires de la Petite Ourse, elles sont d'une intensité relativement faible, avec environ 10 à 20 météores par heure.