Un collectif de citoyens de la préfecture de Gifu, dans le centre du Japon, a obtenu l’annulation de certaines règles très contraignantes imposées depuis plusieurs décennies aux lycéens.
Le collectif milite depuis juillet 2018 pour faire modifier la réglementation locale avec l’aide d’un avocat pour qui plusieurs de ces règlements préfectoraux violaient «les droits humains des étudiants», rapportent Les Echos.
Parmi eux, l’interdiction de porter des sous-vêtements de certaines couleurs. En effet, les lycéens étaient jusqu’à présent soumis à des contrôles humiliants de la part de leurs professeurs, qui se permettaient de déboutonner leur vêtement ou de soulever leurs jupes pour vérifier la couleur de leur culotte.
pas plus de trois éternuements par élève et par jour
La parlementaire communiste Kira Yokisho avait dénoncé il y a deux ans les débordements liés à ces règles d’un autre âge, en comparant ces pratiques traumatisantes à du «harcèlement sexuel».
Certains lycées allaient même jusqu’à réglementer le nombre d’éternuements autorisés par élève - au-delà de trois, il devait sortir de la classe - mais aussi la coiffure, les gels coiffants et les cheveux bouclés étant proscrits, précise le quotidien économique.
Le collectif a également réussi à annuler certaines règles imposées aux élèves en dehors de l’établissement. Ces derniers n’auront plus à demander l’autorisation à leur lycée pour voyager, découcher une nuit, ou encore s’engager dans des activités politiques.