Plusieurs centaines de personnes vêtues de t-shirts portant des inscriptions en faveur des manifestants de Hong Kong se sont invités vendredi au match de pré-saison NBA des Brooklyn Nets qui recevaient les Toronto Raptors, où ils ont fait entendre des chants de soutien.
Alors que la crise politique entre la NBA et la Chine, née d'un tweet en soutien aux manifestants de Hong Kong de Daryl Morey, le manager général des Houston Rockets, semblait s'apaiser, notamment du côté de Pékin, c'est au Barclays Center que s'est produit ce nouvel épisode.
Derrière un des panneaux de basket de la salle, quelques centaines de partisans vêtus de t-shirts noirs avec «Stand With Hong Kong» («soutien à Hong Kong») se sont amassés durant la rencontre remportée par Toronto (123-107). D'autres personnes portaient des t-shirts blancs avec «Free Tibet» («libérez le Tibet») imprimé dessus.
There is a section of protestors here at the Nets home game. They are chanting “stand for freedom” and holding signs that say “freedom for Hong Kong” among other things. pic.twitter.com/2e92XRPlqm
— Malika Andrews (@malika_andrews) October 19, 2019
«Nous voulons utiliser notre art de la performance pour afficher notre soutien à Hong Kong et à la NBA», a déclaré un des organisateurs, Chen Pokong, au New York Post.
«Il semble que les gens de la NBA ne peuvent pas choisir leurs mots. Donc, si nous n'arrêtons pas (les dirigeants chinois) ne feront pas de mauvaises choses seulement en Chine, ils en feront aussi en Amérique», a-t-il argué.
Nul hasard si la salle de Brooklyn a été choisie par les organisateurs de ce happening militant, puisque son propriétaire et celui des Nets est Joseph Tsai, le milliardaire taïwano-canadien, cofondateur du géant chinois du commerce en ligne Alibaba.
Alors que son équipe s'est retrouvée en pleine tempête diplomatique la semaine passée en Chine, où elle effectuait une tournée promotionnelle incluant deux matches d'exhibition contre les Los Angeles Lakers, l'homme d'affaires avait déclaré sur son compte Facebook que le tweet de Morey était intolérable pour le gouvernement et les citoyens chinois. «La blessure causée par cet incident prendra beaucoup de temps à se refermer», avait-il notamment écrit.
Hong Kong, ex-colonie britannique rendue à la Chine en 1997 et désormais territoire autonome, est secoué depuis juin par des manifestations de plus en plus violentes qui exigent notamment davantage de libertés civiles et d'autonomie face à la mainmise jugée grandissante de Pékin.