À ce rythme, il n'y aura bientôt plus de joueurs professionnels d'Hearthstone. Une semaine après le premier scandale, lorsque Blizzard, éditeur du jeu de cartes en ligne, avait suspendu un Hongkongais qui portait le masque des manifestants anti-Pékin, c'est au tour de trois autres jeunes hommes de se voir priver de compétitions.
Ces membres de l'American University ont montré, pendant un direct vidéo en pleine compétition, une pancarte portant l'inscription : «libérez Hong Kong. Boycottez Blizz». Verdict : ils seront suspendus pendant six mois, comme l'a été Blizchung, le joueur hongkongais (sa première sanction d'un an a été réduite, ndlr).
L'éditeur américain assure que la décision est fondée sur le règlement du championnat, indiquant que ces compétitions d'e-sport ne sont pas le lieu ni l'endroit pour divulguer des «opinions personnelles à propos de sujets sensibles». Dans un mail envoyé à l'un des joueurs, Casey Chambers, Blizzard assure que pour eux «chaque voix compte (...) cependant, la diffusion officielle doit être uniquement à propos du jeu et de la compétition, un lieu où tous sont les bienvenus».
Cette politique menée par Blizzard n'est pas sans répercussion, au vu du scandale qu'elle a provoqué. Une trentaine d'employés ont même quitté leur travail récemment pour protester contre la décision de l'entreprise. Reste désormais à savoir comment elle réagira si le mouvement continue de s'étendre aux meilleurs joueurs Hearthstone. Joueurs qui sont, par essence, les plus gros ambassadeurs de la marque.