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Dorian n'a pas encore quitté les Bahamas mais les dégâts sont déjà catastrophiques

Les dégâts aux Bahamas s'annoncent terrible Les dégâts aux Bahamas s'annoncent terrible[Capture écran Twitter]

Des dégâts records pour un ouragan record ? C'est bien possible selon les premières estimations de la Croix-Rouge, alors que Dorian n'a pas encore quitté les Bahamas près de 24 heures après son arrivée sur l'archipel.

En tout, 13.000 maisons auraient été endommagées par les vents dépassant les 300 km/h. S'il est difficile d'en savoir plus avant plusieurs jours, notamment en ce qui concerne les pertes humaines, il est certain que le bilan économique sera terrible pour les 700 îles des Bahamas, dépendant principalement du tourisme. 

Hubert Minnis, le Premier ministre du pays, est même apparu les larmes aux yeux en conférence de presse, parlant de «jour le plus triste de sa vie». La Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a d'ores et déjà débloqué 230 000 euros environ afin d'apporter les premiers secours, en assurant qu'il était «clair que l'ouragan Dorian a eu un impact catastrophique».

Dans les prochaines heures, l'ouragan quittera l'archipel pour dériver en direction des États-Unis. Les premières heures seront donc primordiales de la part des secours bahaméens pour limiter autant que faire se peut les risques d'aggravations de la crise. «La première priorité, c'est de faire de la mise en sécurité des bâtiments, pour voir ceux qui sont dangereux, afin de les évacuer, explique Patrick Coulombel, cofondateur des Architectes de l'Urgence, une ONG qui intervient régulièrement dans le cadre de catastrophes naturelles. Ensuite, il faut faire parvenir les aides médicales, l'eau et la nourriture. Cette phase prioritaire dure entre une semaine et quinze jours». 

S'ensuivra ensuite un grand nettoyage. Les vitres cassées, les voitures et la boue dispersées par les eaux, qui présentent toujours un risque, devront être sécurisées afin d'éviter des blessures supplémentaires. Au vu du profil des îles touchées, «plates comme le dos d'une main», et de la lenteur de l'ouragan (qui se déplace à 13 km/h environ), les dégâts causés par le vent et la montée impressionnante des eaux «pourraient être pires qu'à Saint Martin après le passage d'Irma», s'inquiète Patrick Coulombel. Il faudra cependant attendre quelques jours supplémentaires pour avoir une idée précise de l'étendue de la catastrophe. 

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