Après le passage de l'ouragan Hélène aux États-Unis le 26 septembre dernier, l'État de Floride a enregistré un bond dans les cas d'infections au «vibrio vulnificus», une bactérie potentiellement dangereuse «mangeuse de chair».
En septembre 2022, l’ouragan Ian avait frappé le sud-ouest de la Floride (États-Unis). En plus des dégâts matériels, la catastrophe naturelle avait également favorisé la prolifération de plusieurs bactéries dangereuses et mortelles. Avec le passage de l’ouragan Hélène, le département de santé de l’État de Floride a une nouvelle fois constaté une augmentation des cas d’infections au «vibrio vulnificus», une bactérie dangereuse et potentiellement mortelle.
La concentration de ce type de bactérie augmente lors des fortes pluies ou des inondations, et aurait doublé après l’arrivée du cyclone Hélène le 26 septembre. Au total, ce ne sont pas moins de 38 cas qui ont été signalés depuis le passage de l'ouragan. Pour comparaison, à l’échelle nationale, le pays enregistre 150 à 200 cas annuellement.
plus de bactéries à cause du réchauffement climatique
«Vibrio vulnificus», aussi connue comme la «bactérie mangeuse de chair», est issue de la famille du choléra. Celle-ci se retrouve parfois dans les eaux polluées mais aussi dans nos aliments crus : moules, huîtres, etc. La bactérie prolifère dans les eaux chaudes et salées, et peut également contaminer les baigneurs par des plaies ou coupures. Cette bactérie pourrait être en train de se multiplier dans nos océans, notamment à cause du réchauffement climatique.
Comme l’indique le quotidien ABC News, l’infection peut entraîner une fasciite nécrosante : la chair autour d’une plaie ouverte meurt. La nécrose est rapide, peut demander une amputation ou être fatale. Une personne sur cinq atteinte de cette infection décédera, parfois quelques jours après les premiers symptômes.
une infection agressive
«Les gens doivent reconnaître que plus de personnes mourront après une tempête que pendant la tempête», explique Scott Rivkees, endocrinologue pédiatrique et médecin-scientifique, à ABC News. Ce dernier qualifie notamment l’infection comme «l'un des types d'infections bactériennes les plus agressifs» qui existent.
Les professionnels préconisent aux résidents d’attendre le feu vert des autorités avant de retourner sur les lieux inondés. Tout en étant attentifs à toute plaie ouverte sur le corps, des vêtements de protection sont nécessaires avant de s’aventurer dans les eaux de crues.
Après un contact avec les eaux des inondations, les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies conseillent également de se désinfecter avec de l’eau propre et du savon.