Katrina, Harvey, Sandy... Alors que les Bahamas et les États-Unis se préparent à voir arriver Dorian, un ouragan de force 4, arriver sur leurs côtes le 1er septembre, les spectres du passé ressurgissent. Car les plus gros ouragans qui touchent les États-Unis frappent souvent les mêmes États : ceux qui se trouvent sur la côte est, et en particulier dans le Golfe du Mexique.
Entre 1851 et 2018, selon une étude de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), les trois États qui ont été le plus souvent frappés sont la Louisiane (54 fois), le Texas (64 fois) et, largement en tête, la Floride (120 fois).
Si le Golfe du Mexique est particulièrement propice au développement des ouragans, c'est en raison de la chaleur de ses eaux. Les cyclones tropicaux et subtropicaux se forment, comme leur nom l'indique, près des tropiques et se renforcent dans les eaux à plus de 26,5 degrés sur plus de 50 mètres de profondeur.
Ils ont ensuite tendance à se déplacer en direction ouest/nord-ouest. Le Gulf Stream, un courant océanique chaud qui borde le golfe du Mexique et la côte Atlantique des États-Unis, permet aux ouragans de se déplacer facilement et de frapper les côtes. À titre de comparaison, les tempêtes qui naissent dans le Pacifique s'essoufflent bien plus rapidement en raison des eaux plus froides, aux alentours de 20 degrés.
Cette vidéo satellite de la NOOA montre la formation et la trajectoire des ouragans sur la côte est des États-Unis.
C'est ce qui explique la fréquence de ces catastrophes dans cette région des États-Unis. C'est d'ailleurs parce que les ouragans ont besoin d'eaux chaudes pour se former que le réchauffement climatique risque d'augmenter l'apparition de ces phénomènes. Les scientifiques observent déjà qu'ils sont plus nombreux et plus puissants que par le passé.