Carola Rackete, la capitaine allemande du navire humanitaire Sea-Watch 3, a été déclarée libre par un juge italien ce mardi 2 juillet. Elle avait été arrêtée samedi dernier après avoir accosté de force dans la petite île de Lampedusa, avec 40 migrants à bord.
En faisant part de sa décision, le juge a expliqué qu'un décret italien sur la sécurité n'était «pas applicable aux actions de sauvetage».
Dans un message publié sur le réseau social Twitter, l'ONG allemande Sea Watch s'est dit être «soulagée que (son) capitaine soit libre».
«Il n'y avait aucune raison de la faire arrêter, car dans ce pays, le seul 'acte fautif' était de faire respecter les droits de l'homme en Méditerranée et d'assumer ses responsabilités là où aucun des gouvernements européens ne le fait», a-t-elle ajouté.
We are relieved our captain is free! There were no grounds to keep her arrested, as here only 'wrongdoing' was to enforce human rights on the Mediterranean and to take responsibility where none of the European governments did. #FreeCarola #FreeCarolaRackete #CarolaRackete
— Sea-Watch International (@seawatch_intl) July 2, 2019
L'organisation Sea Watch déterminée à poursuivre ses actions
Plus tôt dans la journée, l'organisation avait fait part de sa détermination à poursuivre ses opérations de sauvetage de migrants en Méditerranée «au besoin avec un nouveau navire».
«Nous allons continuer de faire respecter les droits de l'homme en Méditerranée et surveiller de près l'Union européenne, si nécessaire avec un nouveau navire si notre navire (le Sea-Watch 3) reste sous séquestre», avait ainsi assuré Ruben Neugebauer, l'un des responsables de Sea Watch lors d'une conférence de presse à Berlin.
Après l'arrestation de son capitaine, Sea Watch et d'autres organisations avaient récolté «plus d'un million» d'euros de dons grâce à plusieurs collectes en ligne pour couvrir notamment les frais de justice de Carola Rackete.