Cuisiner tranquillement chez soi ne protège pas des particules fines. Selon une étude publiée le 17 février dernier par des chercheurs de l'Université du Colorado, cuire un rôti ou des grillades dans sa cuisine peut entrainer une pollution de l'air très importante au sein même de l'habitation.
Les scientifiques expliquent que, pendant leurs expériences, lors de la cuisson d'un rôti dominical, les particules fines peuvent atteindre 200 microgrammes par mètre cube. Un chiffre quatre fois supérieur à ce que l'on peut recenser dans une ville comme Paris, et également supérieur à la pollution de l'air de New Delhi, l'une des villes les plus touchées au monde.
«Nous avons tous été très surpris par le niveau de particules fines», a ainsi expliqué Marina Vance, en charge de l'équipe qui a mené l'expérience. Ces chiffres ne sont pas anodins. L'Organisation Mondiale de la Santé affirme qu'un environnement sain ne possède pas plus de 10 microgrammes de particules fines par mètre cube. Un chiffre dépassé pendant plus de huit heures après le début de la cuisson selon l'étude.
Des solutions
Pour lutter contre ce phénomène, plusieurs solutions existent. Il est ainsi conseillé de cuisiner les fenêtres ouvertes, ou de posséder une hotte de cuisine. Cela permet notamment de renouveler l'air et ainsi éviter que les particules restent en suspension trop longtemps dans les habitations.
Des mesures qui sont nécessaires car les réactions à ces taux de pollution peuvent être multiples. Elles vont de simples toux, irritations des yeux et de la gorge, à des risques sanitaires plus grands si l'exposition se prolonge. L'OMS estime ainsi que 4,2 millions de décès prématurés dans le monde le sont à cause de la pollution atmosphérique. Avoir des pics de particules fines une fois chez soi peut donc accélérer les risques des effets sur l'organisme.