L’observatoire de l’air en Ile-de-France, Airparif a réalisé une cartographie complète de la pollution dans le réseau de transport souterrain de la région parisienne. Selon ses résultats parus ce mardi 15 octobre, 13 stations de métro ont un niveau de concentration en particules fines «élevé».
246 quais étudiés. Airparif, a indiqué ce mardi 15 octobre dans sa cartographie complète de la pollution dans le réseau de transport souterrain de la région parisienne, que 13 stations enregistraient un niveau de particules fines élevé. Dans le détail, 276 ont obtenu un niveau de pollution moyen et 123 un niveau faible.
Ainsi, les stations les plus polluées sont : Belleville, Iéna, Jaurès, Laumière, Michel-Ange-Auteuil, Michel-Ange-Molitor, Oberkampf, Ourcq, Père-Lachaise, Pigalle, Saint-Philippe-du-Roule et Trocadéro.
Toutes se trouvent sur les lignes 2, 5 et 9 du métro et affichent des niveaux de concentrations en particules fines PM10 (diamètre inférieur à 10µm) supérieurs à 480 µg/m3.
Il s’agit du niveau de concentration de particules fines maximum que recommande l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) au-delà d’une heure d’exposition. Il est à noter qu’il s’agit de la durée moyenne quotidienne passée par un usager dans les transports en commun.
les lignes 2, 5 et 9 dans le collimateur
Pour réaliser cette cartographie, Airparif s'est appuyée sur une première étude présentée en janvier dernier et portant sur 44 stations. Des mesures y avaient été prises sur des longues durées, minimum une semaine complète, sept jours sur sept, 24 heures sur 24.
L’observatoire de l’air a par la suite réalisé un modèle d’étude basé sur 19 facteurs pour comprendre ce qui déterminait le niveau de pollution dans chacune de ces stations (profondeur de la gare, type de freinage utilisé par les trains, présence de portes palières, longueur du tunnel…).
«Le type de matériel roulant, et notamment de freinage, exerce une grande influence sur les niveaux de pollution de l'air», a avancé Airparif dans son analyse. La présence de portes palières sur les quais et la ventilation sont aussi «des paramètres d'influence notable», a ajouté l'organisation.
La forte concentration de l'air en particules fines peut favoriser des difficultés ou des maladies respiratoires, particulièrement chez les personnes fragiles. Lors d'une audition devant l'Assemblée nationale mercredi, le PDG de la RATP Jean Castex a rappelé qu'aucune étude n'a jamais été en mesure de prouver la nocivité de l'air du métro.