Quelque 49 migrants bloqués à bord de deux navires d'ONG allemandes, près des côtes maltaises, ont entamé samedi leur deuxième semaine en Méditerranée pour certains, troisième semaine pour d'autres, sans qu'aucune solution ne soit encore en vue.
«La situation est toujours la même», a confirmé samedi à l'AFP une porte-parole de Sea-Watch, l'une des deux ONG ayant affrêté ces navires.
Le Sea-Watch 3, avec à son bord 32 migrants secourus le 22 décembre au large de la Libye, dont trois enfants, était toujours balloté samedi par de fortes vagues au large de la petite île de Malte, qui refuse comme l'Italie de les autoriser à accoster.
Les Pays-Bas et l'Allemagne ont indiqué être prêts à les accueillir, ainsi que les 17 autres migrants se trouvant à bord d'un navire de l'ONG Sea Eye, mais à condition que cette opération se fasse dans un cadre européen.
En attendant, ces migrants originaires pour la plupart du Nigéria, de Libye et de Côte d'Ivoire, tuent le temps comme ils le peuvent à bord de ces navires où les conditions sanitaires ne cessent de se détériorer, selon Sea-Watch.
Cette attente, qui se prolonge, a aussi provoqué quelques tiraillements au sein du gouvernement italien. Le vice-Premier ministre Luigi Di Maio s'est dit prêt à accueillir en Italie les dix femmes et les enfants se trouvant à bord de ces navires, une perspective aussitôt rejetée par l'autre vice-Premier ministre italien, Matteo Salvini, qui refuse de «céder au chantage».
M. Di Maio est le chef de file du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème), l'une des deux composantes de la majorité gouvernementale avec la Ligue (extrême-droite) dont M. Salvini est le patron.
Interrogée sur cette disponibilité d'une partie du gouvernement italien, l'ONG Sea-Watch a indiqué à l'AFP être opposée à la «séparation des familles».