Jair Bolsonaro, fraîchement élu président du Brésil, a accordé une interview à l'une des chaînes les plus regardées du pays lundi 29 octobre, au lendemain de sa victoire. Il en a profité pour assurer qu'il était loin d'être fasciste, se trouvant plutôt des points communs avec Churchill.
L'ancien militaire, célèbre pour ses nombreux dérapages, a estimé qu'il avait été diabolisé par ses opposants. «Ils accusent toujours les autres d'être ce qu'ils sont eux-mêmes. Ce sont ces gens de gauche, qui se croient au-dessus des autres, qui sont fascistes», a-t-il déclaré à TV Band.
Celui qui a souvent été comparé à Adolf Hitler et surnommé le «Trump tropical» a affirmé, lors de cette interview, qu'il s'inspirait davantage d'une autre personnalité politique, le Britannique Winston Churchill. D'ailleurs, dès l'annonce des résultats, il s'était affiché avec un exemplaire des «Mémoires de guerre» du célèbre Premier ministre, déclarant qu'il comptait s'inspirer des «grands leaders mondiaux».
Pas de rétropédalage sur ses anciennes déclarations
Ce qu'il retient des œuvres de Churchill ? «Le patriotisme, l'amour de sa patrie, le respect du drapeau», a-t-il expliqué. «Ce sont des choses qui ont été perdues ces dernières années au Brésil», a-t-il déploré.
«J'espère être un exemple. Nous reprenons un Brésil complétement brisé. Nous n'avons jamais connu une telle crise éthique, morale et économique, et nous voulons sortir de ce bourbier», a-t-il conclu.
Malgré ces déclarations, Jair Bolsonaro a maintenu certains propos, qui ont suscité la polémique. Il a ainsi refusé de s'excuser après avoir affirmé, en 1999, que la dictature brésilienne «aurait dû assassiner quelque 30.000 personnes corrompues».