Djamila Boutoutaou, la jihadiste française condamnée mardi à la prison à perpétuité en Irak, implore la France de l’aider à rentrer.
«Pitié, aidez-moi à rentrer. C’est la seule chose que je demande», souligne la jeune femme de 29 ans auprès Parisien, qui a pu l’interroger à l’issue de son procès à Bagdad. Selon le journal, elle se dirait prête à entamer une grève de la faim pour obtenir gain de cause.
Selon ses déclarations, Djamila Boutoutaou serait détenue avec 130 femmes et enfants dans 30m2. A ces conditions de détention, s’ajouterait la peur que sa fille lui soit enlevée.
Elle dit avoir été forcée par son mari
Mardi, la Française avait été condamnée par la Cour pénale centrale de Bagdad à la prison à perpétuité pour appartenance à Daesh. Au tribunal, elle avait clamé son innocence, affirmant avoir été forcée par son mari de le suivre en Irak où ils avaient rejoint les rangs de l’organisation terroriste. «Quand je l'ai épousé, il était chanteur de rap, c'est en arrivant en Turquie que j'ai découvert que mon mari était un jihadiste», avait-elle également expliqué.
Depuis la France, ses avocats, Me Martin Pradel et William Bourdon ont dénoncé les conditions de ce procès. Ils ont également souhaité que la France «exige fermement des autorités irakiennes, dans le cadre de la procédure d'appel qui devrait s'imposer, le respect intégral des principes fondamentaux du droit au procès équitable» et qu'elle œuvre au rapatriement de leur cliente et de son enfant, quand sa condamnation sera définitive.