Donald Trump a signé un décret interdisant aux citoyens américains de réaliser des transactions avec la cryptomonnaie «Petro» provenant du Venezuela.
L’objectif est de maintenir la pression contre le Venezuela qui fait l’objet de sanctions américaines visant à limiter son accès aux capitaux internationaux. L’interdiction de transaction de Donald Trump risque de compliquer les plans du président vénézuélien, Nicolas Maduro. Ce dernier avait autorisé la vente de Petros en euros et en dollars pour combler l’inflation qui touche gravement le pays.
Les nouvelles sanctions ont été vivement critiquées à Caracas. «Nous rejetons la décision de l'impérialisme des États-Unis avec leurs nouvelles sanctions. Aujourd'hui l'empereur Donald Trump a annoncé des mesures contre notre peuple, des mesures qui ne vont pas être simples à exécuter», a dénoncé Diosdado Cabello, membre de l'Assemblée nationale.
Petro, la bouée de sauvetage de l'économie désastreuse du Venezuela
Nicolas Maduro avait créé cette monnaie virtuelle pour faire face à une crise économique et sociale causée par la chute des cours du pétrole. Première source de revenu du pays, elle représente 96% du PIB vénézuélien. Aujourd'hui, le pays est au bord de la faillite avec 150 milliards de dollars de dettes extérieurs. Une situation désastreuse qui a empiré avec les sanctions financières américaines appliquées depuis juillet 2017.
La «Petro» devait permettre de contourner le blocus financier américain. Sa crédibilité auprès des experts était encore à prouver au moment de son lancement. Caracas a toutefois réussi à obtenir 735 millions de dollars d'intentions d'achat lors de sa prévente en février. Satisfait, le gouvernement vénézuélien a assuré «sa volonté de faire du petro l'une des cryptomonnaies les plus solides du monde».