Les Etats-Unis ont annoncé jeudi une nouvelle vague de sanctions contre le Venezuela visant cette fois dix responsables soupçonnés notamment d'avoir sapé le processus électoral au moment où le pays est sous la menace d'un défaut de paiement.
«Les Etats-Unis ne vont pas rester sans réagir alors que le régime (du président Nicolas) Maduro continue de détruire l'ordre démocratique et la prospérité au Venezuela», a justifié le ministre américain du Trésor Steven Mnuchin à l'annonce de ces mesures.
Cette décision fait suite aux élections régionales du 15 octobre «marquées par de nombreuses irrégularités qui suggèrent fortement une fraude» électorale, qui a permis au parti de Nicolas Maduro de remporter ces échéances politiques, selon un communiqué du Trésor.
Washington assure qu'il poursuivra ses «efforts importants pour sanctionner les responsables du gouvernement vénézuélien qui sont complices des tentatives de Maduro de miner la démocratie, les droits de l'homme, d'inhiber la liberté d'expression».
Parmi les Vénézuéliens visés figurent notamment Sandra Oblitas Ruzza, vice-présidente et un des responsables du conseil national électoral, Julian Isaias Rodriguez Diaz, ambassadeur vénézuélien en Italie ainsi qu'Ernesto Emilio Villegas Poljak, ministre de la Culture et ancien ministre de l'Information ou Jorge Elieser Marquez Monsalve, ministre du bureau de la présidence. Washington les juge aussi responsables d'avoir censuré des médias ou de corruption dans les programmes alimentaires.
En conséquence des sanctions décidés jeudi, «tous les biens de ces personnes sont gelés et les citoyens américains ne sont pas autorisés à commercer avec eux».
Menace d'une défaut de paiement
Les sanctions décidées jeudi interviennent alors que le Venezuela est dans une situation économique catastrophique. Le pays a de plus en plus de mal à s'acquitter de ses dettes. Et il est, depuis plusieurs jours, sous la menace réelle d'un défaut de paiement.