Les États-Unis ont accusé ce jeudi la Russie d’être à l’origine d’une campagne d’espionnage et de piratage de nombreuses infrastructures américaines, notamment sur le réseau énergétique.
C’est la première fois que les États-Unis accusent directement et officiellement Moscou de mener des attaques informatiques sur les infrastructures énergétiques américaines.
Selon l’administration Trump, cette campagne de cyberattaques aurait duré au moins deux ans. Ainsi, en mars 2016, des pirates russes auraient cherché à s’introduire dans les réseaux de plusieurs infrastructures critiques américaines, parmi lesquelles «l’énergie, le nucléaire, les installations commerciales, l’eau, l’aviation et le secteur manufacturier», selon les déclarations du Département de la sécurité intérieure et du FBI. Ils auraient notamment réussi à infiltrer les réseaux d’une centrale nucléaire au Kansas.
Ces attaques seraient menées par plusieurs groupes de pirates, dont l’un nommé Dragonfly, soutenus par le gouvernement russe, et ont lieu «littéralement des centaines de milliers de fois par jour» selon les déclarations du secrétaire à l'Energie, Rick Perry. Ce dernier a également ajouté que «la guerre qui se déroule dans ce cyberespace est réelle, et sérieuse».
Cette annonce intervient dans un contexte de tension entre les États-Unis et la Russie, dans le cadre de l'ingérence présumée de Moscou dans l'élection présidentielle américaine de 2016. Washington a ainsi annoncé de nouvelles sanctions contre Moscou.
Au total, 19 individus et cinq entités (dont le FSB, service de renseignement intérieur, et le GRU, service de renseignement militaire) sont ainsi visés par le gel de leurs avoirs et par une interdiction pour des sociétés américaines de faire des transactions avec eux.
Moscou a toujours nié dans le passé les différentes accusations d’attaques informatiques dans les infrastructures réseaux d’autres pays, et a annoncé préparer des représailles aux nouvelles sanctions imposées par Washington.