Le physicien britannique Stephen Hawking, décédé ce mercredi, s'était exprimé en 2016 sur son sujet de prédilection, les trous noirs, et avait développé une nouvelle théorie les concernant.
Dans un article, publié début juin 2016 dans la revue Physical Review Letters et écrit avec Andrew Strominger (Université d'Harvard) et Malcom Perry (Université de Cambridge), Hawking avait exposé une théorie qui se ralliait à celle qui envisage des «multivers». Il y abordait une hypothèse qui se rapportait au «théorème de calvitie», qui considère qu’un trou noir ne se défini que par sa masse et son moment angulaire (la vitesse à laquelle il tourne sur lui-même).
Déjà en 2015, Stephen Hawking avait déclaré au cours d’une allocution : «les trous noirs ne sont pas des prisons éternelles comme on a pu le penser. Si vous sentez que vous êtes pris dans un trou noir, n’abandonnez pas. Il y a une voie de sortie». Déjà à l’époque, cette sortie était à contre-courant des principales théories en vogue sur les trous noirs, qui les présentaient comme des zones de vide absolu, des «prisons éternelles».
«Un passage vers un autre univers»
Stephen Hawking semblait en effet pencher vers la théorie qui ferait des trous noirs des passages vers des univers parallèles, comme il l’expliquait lors de cette allocution : «Le trou devrait être grand, mais s’il tourne sur lui même, il pourrait être un passage vers un autre univers. Bien sur, vous ne pourriez pas revenir à votre univers d’origine».
Ainsi, Stephen Hawkins envisageait que les trous noirs ne soient pas si «noirs» que ça. Il expliquait l’évolution de ses théories sur le sujet par le fait que l’univers ne peut simplement supprimer des éléments sans en garder la moindre trace. Cette théorie rejoint de nombreuses déjà existantes, mais ne devrait pas pouvoir être prouvée avant un moment.