Plus de 210 civils ont été tués et des centaines blessés dans les raids aériens intensifs menés depuis lundi par le régime syrien contre le fief rebelle de la Ghouta orientale, près de Damas, a indiqué jeudi une ONG.
Pour la seule journée de jeudi, 58 civils ont péri sous les bombes de l'armée de l'air syrienne qui poursuivait ses frappes sur plusieurs localités de cette vaste région, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Parmi eux, 21 sont morts dans la localité d'Arbine et 19 dans celle de Jisrine.
Depuis lundi, 211 civils dont des femmes et des enfants ont péri dans le déluge de feu déversé par le régime sur la Ghouta orientale, assiégée depuis 2013, a indiqué l'OSDH.
Selon des témoins, la situation humanitaire est catastrophique dans cette région. «Il s'agit des quatre pires journées qu'ait connues la Ghouta orientale» depuis le début de la guerre en Syrie en mars 2011, a déclaré à l'AFP Hamza, un médecin qui traitait des blessés dans une clinique d'Arbine. «La Ghouta n'a jamais été la cible de bombardements aussi intensifs», a-t-il ajouté.
Des enfants en état de choc
Il a décrit des enfants en état de choc transportés à la clinique et qui, malgré leurs blessures, ne pleuraient même pas. «Comme médecin, la chose la plus difficile est de devoir secourir vos proches, vos collègues et vos voisins», a-t-il lâché.
A Jisrine, des bombes sont tombées près d'une école, sur un marché et près d'une mosquée, selon un correspondant de l'AFP sur place. Les secouristes dans la localité ont accouru pour sortir trois enfants et une femme des décombres.
Moayad al-Hafi, un secouriste, a affirmé que son équipe avait été touchée par une frappe. «Au moment où on évacuait des enfants et des cadavres des décombres, ils nous ont visés directement avec 10 roquettes», a-t-il dit.