Durant la campagne électorale de 2016, Donald Trump a été retweeté dix fois plus que son adversaire démocrate, soit près de 500.000 retweets pour le candidat républicain contre 48.000 pour Hillary Clinton.
Convoqué par le Congrès des États-Unis, Twitter a révélé que des bots informatiques (logiciels programmés et automatiques) liés au Kremlin ont diffusé plus de deux millions de tweets du candidat républicain du 1er septembre au 15 novembre 2016. Donald Trump a donc pu bénéficier d’une plus grande visibilité sur les réseaux sociaux.
Le tweet de Wikileaks révélant l’affaire des courriels d'Hillary Clinton a aussi été repris près de 200.000 fois par des pirates russes. En tant qu'ancienne secrétaire d'État, elle était accusée d'avoir continué à utiliser sa messagerie privée alors qu'elle dispose d'une messagerie officielle de l'État, ce qui est interdit aux États-Unis. Ainsi, les pirates russes ont diffusé le scandale en montrant clairement leur préférence pour le candidat républicain.
De son côté, Facebook a recensé 129 événements créés par des programmes russes, qui ont suscité l’intérêt de 62 500 Américains. Dans une volonté d’influencer le résultat du scrutin, les événements partagés portaient sur des problématiques politiques et sociales qui divisaient les Américains comme l’Islam et les violences policières contre les noirs-américains, selon Newsweek.
Le réseau social a expliqué avoir bloqué 5.8 millions de faux comptes en octobre 2016 et assuré avoir mis à jour ses systèmes informatiques quotidiennement pour faire face à la diffusion de fausses informations et la création de faux profils. Dans ses voeux pour 2018, le PDG de Facebook Mark Zuckerberg avait déclaré : «Mon défi personnel en 2018 est de réparer les problèmes importants».
Google n'est pas préservé de l'ingérence russe. Sa plate-forme Youtube aurait aussi été victime de diffusion de contenus anglophones mis en ligne par des groupes de trolls russes. «Cependant, nous n'avons pas eu les mêmes types de bots de réseau social qui ont été rapportés sur d'autres plate-formes» a rassuré Richard Salgado, directeur de la sécurité de l'information et des questions d'application de la loi chez Google.
La campagne de désinformations russes a incité ses réseaux sociaux à trouver des solutions durables contre les fakes news, les fausses informations, pour rassurer les internautes.