Twitter a suspendu 1.062 comptes supplémentaires de propagande russes dans le cadre de l'enquête du Congrès sur l'ingérence présumée de Moscou dans l'élection présidentielle américaine de 2016.
Le réseau social, accusé d'avoir servi d'instrument d'influence politique sur l'opinion, l'a annoncé vendredi sur son blog. Il s'agit de comptes associés à l'«Internet research agency», une organisation gouvernementale russe à l'origine de la diffusion de contenus dits «de propagande», explique l'entreprise.
Ces profils ont été suspendus «pour violation des conditions d'utilisation, principalement du spam», précise Twitter dans son communiqué.
Fin septembre, les géants du web Facebook, Twitter et Google avaient été convoqués devant le Congrès américain afin de témoigner sur le rôle de leur plate-forme respective dans des tentatives d'ingérence.
50.258 «bots»
Depuis, Twitter a décidé de communiquer régulièrement les avancées de sa propre enquête interne sur le sujet au grand public ainsi qu'au Congrès. En particulier, la firme transmet à la commission d'enquête les comptes qu'elle soupçonne de tentatives d'influence politique.
Twitter indique que 3.814 faux comptes au total, actifs pendant la campagne américaine, ont été suspendus à ce jour. Ces faux profils ont généré 175.993 tweets pendant cette période, dont 8,4 % concernent les élections.
Enfin, Twitter précise que 50.258 «bots» de provenance russe, des profils automatisés, ont publié des contenus relatifs à l'élection américaine.
Facebook aussi dans le collimateur du Congrès
Twitter n'est pas le seul réseau social à vouloir se racheter une conduite. Alors que Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook niait les soupçons qui pesaient sur sa plate-forme quant à la diffusion de fake news et de contenus de propagande, au lendemain du scrutin présidentiel de 2016, il a aujourd'hui changé son fusil d'épaule.
Début septembre, Facebook révélait qu'environ 500 faux comptes liés à la Russie avait dépensé plus de 100.000 dollars pour la diffusion de contenus sponsorisés à caractère politique pendant la période électorale.
Outre l'enquête menée par le Congrès, le procureur spécial Robert Mueller mène des investigations sur des soupçons de collusion entre l'entourage de Donald Trump et le Kremlin.
Un an après l'élection de Donald Trump, l'historien Allan Lichtman célèbre notamment pour avoir «prédit» la victoire du magnat de l'immobilier, estime aujourd'hui que les résultats de l'enquête de Robert Mueller, notamment, devraient mener à la destitution du président des Etats-Unis.