L'armée et la police indonésienne continueraient de pratiquer des tests de virginité sur les femmes recrues trois ans après que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a reconnu que ceux-ci n'ont aucune valeur scientifique.
C'est ce que dénonce Human Rights Watch ce mercredi 22 novembre.
L'ONG de défense des droits de l'Homme se base sur plusieurs témoignages d'officiers supérieurs de la police et de l'Armée qui rapportent que ces tests seraient toujours réalisés sous couvert de raisons de «santé mentale ou de moralité».
Indonesia: No End to Abusive ‘Virginity Tests’ https://t.co/uAKGj4VWUy
— Human Rights Watch (@hrw) 22 novembre 2017
Les autorités nient
Dans la pratique, le test serait pourtant particulièrement envahissant puisqu'il consisterait à «vérifier manuellement» si l’hymen des candidates aux forces de l’ordre est «intact» en y introduisant deux doigts.
La directrice en charge des droits des femmes chez Human Rights Watch, Nisha Varia, dénonce une forme d'insouciance de la part du gouvernement indonésien à respecter les droits fondamentaux des femmes.
Elle a ainsi demandé au président Joko Widodo d’ordonner aux officiers supérieurs de l’armée et de la police de bannir ces tests. Une demande qui malheureusement risque fort de rester lettre morte.
Un porte-parole de la police, Setyo Wasisto, a en effet assuré que les tests de virginité ont bel et bien été abolis.
Tout juste, selon lui, il existe des «vérifications médicales» pour détecter d'éventuelles maladies vénériennes, ces examens étant pratiqués par du personnel féminin exclusivement.