Au lendemain de la publication par l'ONG Human Rights Watch d'un rapport sur la torture en Égypte, le site est devenu inaccessible dans le pays le 7 septembre.
«L'Égypte est tellement inquiète que ses citoyens lisent le rapport d'HRW sur la torture qu'elle a bloqué le site d'HRW» a publié sur twitter ce vendredi Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch.
Egypt so worried its citizens would read @HRW report on its torture https://t.co/DXKHC94DJd it blocked @HRW website https://t.co/53kMrA5Dqf pic.twitter.com/YJxQZd72JG
— Kenneth Roth (@KenRoth) 8 septembre 2017
Le 6 septembre, l'ONG a publié un rapport dans lequel elle publie 19 témoignages d'anciens détenus torturés entre 2014 et 2016. Les chocs électriques, les coups répétés à l'aide de matraques et de barres métalliques, les positions douloureuses et parfois les viols sont décrits dans le rapport d'HWR.
Sous la présidence d'Abdel Fattah al-Sissi, HWR note que l'utilisation de la torture ne fait qu'augmenter, et n'hésite pas à déclarer que ces comportements pourraient «constituer un crime contre l'humanité».
L'Égypte nie en bloc
Si l'Égypte a censuré le site web d'HRW, c'est parce que le gouvernement égyptien à très mal réagi à la publication du rapport niant la véracité des conclusions sur la torture dans le pays.
Le ministre des affaires étrangères égyptien a ainsi déclaré que le rapport était un «nouvel épisode dans une série de diffamations délibérées de cette organisation» et qu'il était «basé sur des témoignages non documentés».