En proie à d'importantes difficultés, la production mondiale de cacao pourrait faire face à une pénurie dans un futur proche.
Chaque jour apporte de nouvelles preuves de l’impact considérable du réchauffement climatique sur notre quotidien. En marge du Salon du Chocolat, les professionnels du secteur viennent d’en apporter une nouvelle preuve en agitant le spectre d'une possible pénurie.
Plusieurs facteurs sont en cause, mais le principal est l’accroissement de la sécheresse en Côte d’Ivoire et au Ghana, deux pays qui représentent 70% de la production mondiale de cacao.
«Un réel risque de pénurie»
Ce facteur vient aggraver une situation déjà problématique puisque les cacaoyers sont par ailleurs touchés par le virus «de la pousse gonflée», transmis par la cochenille farineuse, «un insecte qui aime l’air sec», comme l’explique Christian Cilas, agronome, au journal Le Parisien. Selon lui, la situation est claire, «il y a un réel risque de pénurie».
D’autant plus que l’industrie du chocolat est actuellement dans une situation qui tend à aggraver le problème. De fait, face à une demande mondiale croissante, notamment en raison d’une hausse de la demande sur les marchés chinois et indiens, les cultures de cacao s’agrandissent à un rythme effréné. Avec pour conséquence, une déforestation massive – Le Parisien note ainsi qu’en 50 ans, plus de 80% des forets ivoiriennes ont disparu. En résulte un appauvrissement des zones d’ombre, un accroissement des zones sèches et donc une prolifération accrue de parasites.
Des solutions existent, notamment l’implantation de cacaoyers hybrides ou l’intégration de plants en pleine forêt, mais se mettent lentement en place, à tel point qu’une pénurie de chocolat devient un scénario de plus en plus probable.