New York a évité le pire. Le procureur de la ville a annoncé vendredi qu’un attentat, calqué sur ceux de Paris et Bruxelles, a été déjoué à l’été 2016 grâce à l’intervention d’un agent du FBI infiltré dans un réseau jihadiste.
Trois hommes ont été arrêtés et sont suspectés d’avoir planifié des attaques de grande ampleur : Adbulrahman El Bahnasawy, un Canadien voyageant aux Etats-Unis, Talha Haroon, un Américain résident au Pakistan en attente d’extradition et Russel Salic, un Philippin qui devrait être lui aussi extradé prochainement.
«Comme les types de Paris»
Selon les informations récoltées par l’agent du FBI, qui se faisait passer pour un sympathisant de Daesh, les trois suspects prévoyaient de frapper New York pendant le Ramadan 2016. Ils souhaitaient faire exploser des bombes sur la très fréquentée place de Times Square et dans le métro ainsi que commettre des fusillades lors de concerts.
«On entre avec nos armes à la main, c’est comme ça que les types de Paris ont fait», a ainsi écrit le suspect canadien lors d’échanges électroniques, évoquant l’attentat du 13 novembre. Talha Haroon a quant à lui fait part de sa volonté de «tuer le plus de passagers possibles» dans le métro, comme lors des attentats de Bruxelles.
Comme le rapporte la presse américaine, l’un des suspects avait souligné vouloir «créer le prochain 11 septembre».
Le projet terroriste était largement avancé puisqu’Adbulrahman El Bahnasawy s’était déjà procuré les matériaux devant servir à la fabrication d’explosifs. Lors de leurs échanges via une messagerie sur smartphone, les suspects avaient également partagé une carte du métro new-yorkais sur laquelle des cibles étaient marquées. En outre, Russel Salin avait transféré 423 dollars pour financer l’attaque.
Adbulrahman El Bahnasawy a été interpellé le 21 mai 2016 et a plaidé coupable en octobre 2016 de sept chefs d’accusation. Arrêté au Pakistan en septembre 2016, Talha Haroon a été inculpé de cinq chefs d’accusation. Russell Salic, a lui été interpellé bien plus tard, en avril dernier.
Le procureur de New York a expliqué que l’affaire était révélée si tard car les forces de l’ordre voulaient être certaines que personne d’autre n’était impliqué dans le projet terroriste.